Europe
 

Rédaction
26 mars 2002 à 08h00

Les ministres des Transports des Quinze ont décidé à Bruxelles à l'unanimité de lancer le système de navigation et de positionnement par satellite Galileo, qui mettra fin au monopole du système américain GPS, a-t-on appris de sources européennes. Le coût total du projet est estimé entre 3,2 milliards et 3,6 milliards d'euros, jusqu'à sa mise en service prévue en 2008. La navigation par satellite permet aux utilisateurs de se situer géographiquement avec une très grande précision, ce qui permet par exemple de dicter son itinéraire à un automobiliste. Il est appelé à être utilisé de façon croissante dans de nombreux secteurs de l'économie, de la vie quotidienne, et de la défense. Lors du sommet européen de Barcelone des 15 et 16 mars, les chefs d'Etat et de gouvernement européens avaient décidé de débloquer le dossier, qui était enlisé depuis des mois. Mardi, les ministres des Transports se sont mis d'accord en moins d'une demi-heure, a-t-on souligné de source proche de la rencontre. Le siège provisoire de la société chargée de concevoir et de tester le système sera installé à Bruxelles. Cette société, lancée pour 4 ans, sera au départ exclusivement à capitaux publics, apportés par l'Agence spatiale européenne et par l'Union européenne. Les Quinze n'ont pas retenu la proposition de la Commission d'associer, dès le début, les capitaux privés au projet. Outre son travail de conception et de test, la société publique sera chargée de préparer l'appel d'offres qui permettra de désigner le consortium privé qui pourra, à partir de 2006, prendre les commandes pour conduire la phase de déploiement du système (lancement des 30 satellites), puis sa phase opérationnelle, à partir de 2008. Les résultats de cet appel d'offre devront être communiqués aux Quinze à la fin 2003, pour permettre au Conseil de choisir le consortium, selon les conclusions adoptées mardi par les ministres des Transports. Les Quinze souhaitent que le secteur privé apporte au moins les deux tiers des capitaux nécessaires pour mener à bien la phase de déploiement, dont le total est estimé à au moins 2,1 milliards d'euros.

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