2M
 

Après avoir fêté, depuis peu, ses 20 ans, 2M se rend compte qu'elle manque d'argent

Rédaction
25 juin 2009
Après avoir fêté, depuis peu, ses 20 ans, 2M se rend compte qu'elle manque d'argent. Au point que certaines sources au sein de la chaîne parlent de « faillite imminente ». Pendant ce temps, la direction générale se garde de communiquer sur la situation financière de l'entreprise. D'ailleurs, jusqu'à présent, aucun chiffre n'a été avancé concernant le bilan de 2008. Nos sources évoquent un déficit probable de plusieurs millions de centimes. La crise de 2M s'explique, en partie, par le rétrécissement drastique du marché publicitaire. Salim Cheikh s'en était lui-même plaint, ce marché a connu une diminution de 15%, de septembre 2008 à février 2009. « Les télés marocaines se partagent annuellement 900 millions de DH », avait-il révélé. A vue d'oeil, encore aujourd'hui, la tendance baissière de la manne publicitaire continue. Du reste, 2M survit, depuis 2007, en ne comptant que sur ses propres moyens financiers. D'où le recours à la rationalisation des dépenses.
C'est que, depuis deux ans, l'Etat a coupé les robinets. Il n'octroie plus de subvention à la chaîne. Cette subvention était de 130 millions de dirhams à un certain temps. Elle a été ramenée à 80 millions de dirhams en 2007 et à 0 dirham en 2008. C'est ce qui a contraint la chaîne de Aïn Sebaà à ne pas honorer, par exemple, ses engagements envers le Groupement national de football auprès duquel elle a encore une ardoise qui se chiffre à quelque deux milliards de centimes. Ce n'est pas la première fois que 2M manque d'argent. En 1995, l'entreprise était au bord d'une faillite déclarée. Elle avait totalisé pas moins de 500 millions de dirhams de déficit, soit l'équivalent de son capital. La chaîne ne doit sa résurrection qu'à l'Etat, mais non sans la mise à contribution des contribuables avec la création d'un fonds pour l'audiovisuel. Lequel est, depuis, alimenté par les redevances sur les factures d'électricité. La deuxième chaîne nationale n'est pas la seule à être dans cette situation, explique nombre de connaisseurs. Ces derniers estiment que le déficit financier touche également les différentes chaînes publiques. Et pour cause ! La Société Nationale de Radiodiffusion et de télévision qui les coiffe, n'a pas encore touché, elle non plus, la subvention de l'Etat. C'est au département des Finances que cela bloque. Ce département veut d'abord que soit évalué le contrat-programme liant l'Etat à la SNRT avant de débourser l'argent. Ce qui aurait été fait ces derniers jours. Le déblocage ne serait plus alors qu'une question de jours...

Source: Le Reporter
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