Rédaction
29 juin 2009 à 02h00
Le JT fête aujourd'hui ses soixante ans. 29 juin 1949, 21 heures, Pierre Sabbagh lance le premier journal télévisé depuis les studios de Cognacq-Jay. Un genre nouveau qui révolutionne bientôt le quotidien des Français. D'abord confidentiel (moins de 1 % des foyers sont équipés en téléviseur en 1949), il devient une véritable institution sous de Gaulle.
Déjà parce que le taux d'équipement passe de 5 % en 1958 à 62 % en 1968, ensuite parce que la formule du JT évolue. Conçu de manière artisanale, l'attention est désormais portée sur les reportages et le direct. La priorité est donnée à l'image.
Objectivité et immédiateté deviennent les maîtres mots de la « grand-messe ». Incarné par des figures emblématiques dès 1954, le journal télévisé se veut plus proche des téléspectateurs. De simple commentateur, le présentateur devient médiateur auprès des téléspectateurs.Malgré la tutelle politique sur l'information sous le général De Gaulle - il n'est pas rare que les ministres, à l'image d'Alain Peyrefitte, ministre de l'Information interviennent à l'antenne -, le journal télévisé gagne encore en professionnalisme.
La libération de l'ORTF, en 1969 - en deux unités autonomes, la première chaîne, dirigée par Pierre Desgraupes et la deuxième chaîne par Jacqueline Baudrier -, par le Premier ministre Jacques Chaban-Delmas, garantit l'indépendance de l'information. La multiplication progressive des chaînes donne une identité à chaque journal télévisé. En effet, elles se livrent une « guerre du 20 heures » sans merci au travers de leurs présentateurs et sont en quête de la formule la plus attractive possible. Au fil des décennies, des standards s'imposent, de manière assez universelle : un présentateur, une alternance de plateau et de reportages, des informations d'abord politiques et nationales, internationales surtout dans la mesure où elles ont des répercussions sur le national, une fermeture sur des sujets plus légers, du loisir...
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