Nicolas Sarkozy
 

Rédaction
2 juillet 2009

Nicolas Sarkozy s'est défendu d'exercer un pouvoir absolu ou autoritaire depuis son élection en mai 2007 mais a revendiqué son droit à nommer directement les présidents de l'audiovisuel public, dans un entretien à paraître jeudi dans Le Nouvel Observateur. Interrogé sur l'absence de "grandes réformes de libéralisation de la société" et le "recul des contre-pouvoirs", le chef de l'Etat a concédé que son bilan "est sans doute imparfait, dans ce domaine comme dans les autres", mais rappelé qu'il avait "supprimé la double-peine" et "supprimé la publicité à la télévision publique". Il a également cité "la limitation à deux des mandats du président de la République", estimant que "cela fait progresser la démocratie", et "l'exception d'inconstitutionnalité", qualifiée de "progrès capital". Nicolas Sarkozy a également justifié la nomination directe des présidents de l'audiovisuel publique, auparavant dévolue au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). "L'Etat est actionnaire, l'Etat nomme. Est-ce tellement anormal ? Quant à Jean-Luc Hees (PDG de Radio France, ndlr), est-ce une mauvaise nomination ?", s'est-il interrogé dans l'hebdomadaire. Parmi les "avancées", le chef de l'Etat a également cité le fait que "désormais, le Parlement donne son avis sur les nominations". "Le simple fait qu'il y ait enfin en France ce que les Anglo-Saxons appellent les +hearings+ change tout", a-t-il ajouté. "Je ne pourrais plus nommer aujourd'hui, comme l'avait fait François Mitterrand, mon directeur de cabinet à la tête d'EDF", a-t-il dit. Dans l'entretien, le chef de l'Etat n'a pas fait mention de la polémique suscitée par la nomination de son secrétaire général adjoint François Pérol, en charge des questions économiques à l'Elysée, à la tête de l'ensemble Caisse d'Epargne-Banque populaire. A la suite de cette nomination, des associations et syndicats ont déposé plainte pour prise illégale d'intérêt.

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