Piratage
 

Rédaction
13 juillet 2009

Le chanteur brésilien Gilberto Gil, ex-ministre de la Culture, s'est dit opposé aux sanctions contre le piratage sur internet, sauf en cas de "grand consensus social", dans des déclarations au quotidien El Pais de dimanche. "Ce sont les libertés dans une société démocratique qui sont en jeu. Ces sanctions pourraient seulement être appliquées dans le cas d'un grand consensus social" a déclaré à El Pais le musicien, actuellement à Paris dans le cadre d'une tournée européenne. Grande figure du mouvement tropicaliste au Brésil, Gilberto Gil, 67 ans, fut ministre de la Culture du gouvernement Lula (centre gauche) pendant 5 ans et demi jusqu'en juillet 2008. Le parlement français est en passe d'adopter une loi contre le piratage sur internet prévoyant des sanctions pénales contre les contrevenants, un texte salué par les créateurs mais jugé "inutilement répressif" par l'opposition de gauche. Les limites aux possibilités offertes au public par la technologie "doivent être établies après un large débat démocratique", a précisé le chanteur, qui incite régulièrement les spectateurs de ses concerts à le filmer et le photographier. Il s'est dit soulagé "de ne plus avoir à se surveiller pour éviter de dire des choses qu'il ne doit pas dire", depuis qu'il a quitté le gouvernement brésilien. Pour lui, dans le domaine de la culture, il faut "rechercher un équilibre" entre "l'intérêt commun" et "l'agenda du monde capitaliste".

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