SNJ
 

Rédaction
19 juillet 2009

Le Syndicat national des Journalistes (SNJ) de France 3 s'est associé à un appel à un arrêt de travail le 23 juillet de 9H00 à 13H00 après la convocation par la police d'une journaliste de la chaîne publique. Le SNJ, selon un communiqué, "appelle tous les journalistes de France Télévisions à cesser le travail" "pour accompagner Carine Azzopardi à sa convocation" à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) à Paris. La CGT (techniciens et journalistes) de France 3 avait lancé un appel dans ce sens dès jeudi. Journaliste de France 3, Mme Azzopardi a été convoquée le 23 juillet par la BRDP dans l'enquête sur la diffusion sur l'internet de propos hors antenne du président Nicolas Sarkozy. C'est la deuxième fois que cette journaliste est convoquée par la police. Début juillet, l'un de ses confrères de France 3, Joseph Tual, avait également été entendu une deuxième fois. Ces convocations font suite à une plainte déposée le 8 juillet 2008 par France 3 pour "vol, recel et contrefaçon" après la diffusion sur l'internet, notamment sur le site d'information Rue89, d'une vidéo montrant M. Sarkozy sur le plateau de la chaîne publique, hors antenne, avant un passage au journal "19/20" le 30 juin 2008. A la suite de cette plainte, la police avait convoqué et entendu le 1er avril quatre journalistes (deux de France 3 et deux de Rue89, dont le directeur du site, Pierre Haski). Tous étaient ressortis libres, sans être mis en accusation. Ils avaient dénoncé une manoeuvre d'"intimidation" de la police pour révéler leurs sources. Sur cette vidéo, visionnée à plusieurs centaines de milliers de reprises, M. Sarkozy semblait très mécontent qu'un technicien de France 3 ne lui ait pas rendu son salut avant l'interview. Il avait également demandé au journaliste de France 3 Gérard Leclerc combien de temps il était resté "au placard".

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.