Politique
 

Rédaction
20 juillet 2009 à 01h00
Un an et demi après la remise du premier rapport sur l'intégration du numérique à l'université, Valérie Pécresse a annoncé lundi sur France Info que 16 millions d'euros du plan de relance y seraient consacrés, permettant un "bond en avant". "La progression de l'espace numérique de travail" est l'un des objectifs de ce projet, a dit la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. La mise en place du "wifi dans toutes les universités (réseaux sans fils, Ndlr), des podcasts c'est-à-dire de cours filmés passant de 2% à 10%", sont les objectifs affichés par Mme Pécresse. Podcast des cours d'amphi, vote électronique pour les élections étudiantes, lutte contre le plagiat, programmes de recherche sur les jeux vidéo pédagogiques, développement des équipements: les universités doivent passer à l'heure du numérique, selon le rapport remis il y a un an et demi par Henri Isaac, maître de conférence en sciences de gestion à Paris IX-Dauphine.
Le document dressait un constat sévère sur le retard des universités françaises en la matière. L'objectif global d'une intensification du recours au numérique, préconisé dans le rapport, était double: "améliorer la qualité de service aux étudiants pour faciliter leur réussite dans le parcours universitaire" et "mettre l'université française au niveau des meilleures universités étrangères". Répondant sur le dossier sensible des frais d'inscription universitaire, la ministre a par ailleurs assuré "être très vigilante depuis deux ans et vérifier que les universités n'imposent pas des frais supplémentaires" à ceux fixés par décret. Dans sa dernière étude annuelle, l'Unef, premier syndicat des étudiants, a affirmé que 29 universités, dont Grenoble 2, Chambéry et Aix-Marseille 3 en tête, gonflaient illégalement les droits d'inscriptions moyennant une série de frais supplémentaires auxquels les étudiants sont astreints. Accusation que certaines ont contestée. Alors que l'Unef avait menacé de déposer des recours contre les universités concernées auprès des tribunaux administratifs, Valérie Pécresse a dit qu'elle étudierait la liste des établissements fournis par le syndicat au cas par cas et saisirait le recteur si nécessaire.
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