France Télécom
 

Rédaction
29 juillet 2009

France Télécom, qui a écopé mardi d'une amende de 27,6 millions d'euros par l'Autorité de la concurrence pour abus de position dominante dans les départements d'outre-mer (DOM), a jugé ce montant "disproportionné" notamment par rapport à la taille du marché concerné. L'opérateur est "très surpris, car France Télécom était entré avec l'Autorité dans une procédure de non-contestation des griefs", qui aurait pu aboutir à une sanction moins élevée, a déclaré à l'AFP un porte-parole, ajoutant que le groupe n'avait pas encore décidé s'il ferait appel. "Le montant de la condamnation est tout à fait démesuré" et "la décision ne tient pas compte des efforts d'investissements considérables réalisés par le groupe dans les DOM", a-t-il estimé. Sur un an, France Télécom a par exemple investi 24,1 millions dans l'internet haut débit à la Réunion. Selon l'opérateur, l'amende correspond à près de 8% de son chiffre d'affaires en téléphonie fixe et internet dans les DOM (370 millions en 2007). "Le groupe a reconnu les faits et pris des engagements", a-t-il assuré, soulignant que les pratiques sanctionnées par le gendarme de la concurrence, entre 2001 et 2006, sont "toutes anciennes et de courte durée". France Télécom a mené depuis une "réorganisation interne avec des mesures qui visent à prévenir d'éventuelles pratiques litigieuses", les directeurs d'unités opérationnelles dans les DOM ayant désormais parmi leurs objectifs des critères de respect des règles de la concurrence. L'amende est "disproportionnée par rapport à l'impact réel aussi bien sur les concurrents que sur le client final", a-t-il enfin jugé, notant que "les concurrents se sont très bien développés" et que les clients des DOM ont connu "une baisse des tarifs significative, importante et rapide" dans les télécoms.

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