AFP
 

Rédaction
10 août 2009

Le directeur de l'information de l'AFP Philippe Massonnet a qualifié lundi d'"insultants" les propos tenus à l'encontre de l'Agence par le directeur de Libération Laurent Joffrin dans un récent éditorial intitulé "L'agence France-frousse". "Vos propos sont insultants pour les journalistes de l'AFP qui, souvent, risquent leur vie aux quatre coins de la planète pour que le pluralisme de l'information existe", écrit Philippe Massonnet dans un droit de réponse publié dans la page "Rebonds" de Libération. Dans un éditorial vendredi, Laurent Joffrin accusait l'AFP de "pusillanimité" et citait trois cas dans lesquels, selon lui, l'Agence avait "commencé par passer sous silence les informations" de Libération avant de les reprendre "tardivement et au conditionnel" ou de les noyer "dans les démentis officiels". "Oui, l'AFP doit vérifier les informations. Ce n'est pas une politique nouvelle de la rédaction. C'est une règle de base de toute agence de presse, une obligation fondamentale par ces temps d'hyper-communication", explique le directeur de l'information de l'AFP. M. Joffrin reprochait à l'AFP d'avoir repris tardivement des propos de Nicolas Sarkozy sur José Luis Zapatero ainsi que des informations de Libération sur les pertes subies par la Société Générale et le montant des bonus distribués à ses traders par la BNP. "Oui, l'AFP reprend parfois les informations des confrères. Mais parfois, elle se refuse à le faire. Et elle a raison", ajoute Philippe Massonnet dans son droit de réponse. "Dans l'affaire des bonus BNP Paribas, Libération a d'ailleurs été cité", rappelle-t-il. "Pas plus hier qu'aujourd'hui, l'AFP n'a peur des pouvoirs, quels qu'ils soient et où qu'ils soient. Les milliers de journalistes de l'AFP ne sont pas des froussards", écrit Philippe Massonnet.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.