Afrique
 

Rédaction
18 août 2009

Une radio privée camerounaise de Yaoundé, Radio Sky One, a été fermée provisoirement lundi pour "entorses multiples" à la loi, a-t-on appris auprès du ministre de la Communication. "La radio Sky One est fermée pour entorses multiples aux lois régissant le secteur de la communication au Cameroun", a déclaré le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary dans un texte lu sur la radio nationale. Joint par l'AFP, M. Tchiroma a expliqué que la fermeture avait été décidée "avec peine, après trois tentatives de conciliation avec les responsables de la radio". Radio Sky One, créée en 2004, "s'était substituée à la Justice et au ministère des Affaires sociales, prétendant régler les problèmes sociaux", a-t-il ajouté, précisant qu'elle s'était de ce fait "écartée de son cahier des charges" et constituait "une menace" pour le pays. "S'ils donnent des garanties qu'ils vont respecter la déontologie et le cahier de charges, nous allons rouvrir la radio", a-t-il assuré. Les locaux de la radio ont été mis "sous scellés" lundi, a affirmé à l'AFP son promoteur, Joseph Angoula Angoula, indiquant ne pas avoir été informé de cette décision avant son exécution, qui s'est déroulée sans heurts. La radio, selon lui, qui compte une quarantaine d'employés, avait reçu du ministre de la Communication une demande de suspension visant une émission de "médiation sociale", diffusée depuis près de deux ans et intitulée "Le Tribunal". C'est une émission "où les gens venaient poser leurs problèmes et chercher des solutions". (...) Nous étions en train de la recadrer" suite à la demande du ministre, a expliqué M. Angoula Angoula. "Nous allons nous rapprocher des autorités pour voir ce qu'il y a lieu de faire" pour la réouverture de la radio, a-t-il dit. En février 2007, trois autres médias camerounais - Equinoxe télévision, Magic FM et Radio Equinoxe - avaient été fermés durant quatre mois pour "exercice illégal". Plus de 100 radios et une dizaine de chaînes de télévision émettent au Cameroun, selon M. Tchiroma. La plupart fonctionnent sans autorisation, bénéficiant de la "tolérance administrative".

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