M6
 

Rédaction
2 septembre 2009

Le président du directoire du groupe M6, Nicolas de Tavernost, qui dénonce la dotation de 150 millions d'euros par l'Etat à France Télévisions, a reproché au groupe public de "klaxonner sous ses fenêtres" à propos de ses recettes publicitaires, meilleures que prévu. "Le service public passe sous nos fenêtres en klaxonnant, ce n'est pas très fairplay dans le contexte actuel de crise", a commenté Nicolas de Tavernost. Le groupe audiovisuel public France Télévisions, privé de publicité après 20h00, a annoncé la semaine dernière qu'il devrait enregistrer 330 millions d'euros de recettes publicitaires en 2009, au-dessus des 260 millions prévus. "La vérité des comptes du secteur public commence à être connue. Les 450 millions d'euros (la somme correspondant au manque à gagner de la suppression de la publicité, toujours pas versée à France Télévisions, NDLR), c'était une plaisanterie de garçon de bain", a estimé le patron de M6. Pour le patron de M6, "l'effet d'aubaine" de la suppression de la publicité "n'a pas eu lieu". Il a confirmé que M6 et TF1 avaient déposé un recours à Bruxelles contre la dotation de 150 millions d'euros versée par l'Etat à France Télévisions en 2008 pour compenser le manque à gagner publicitaire. Parallèlement, une taxe modulable entre 1,5% et 3% du chiffre d'affaires des chaînes privées a été mise en place. "Avec TF1 et Canal+, nous regardons également tous les moyens d'action possibles pour tenter de convaincre que la taxe sur les recettes publicitaires est malvenue étant donné la diminution de notre chiffre d'affaires", a poursuivi M. de Tavernost. Des discussions sont en cours pour "réaménager" cette taxe, selon lui. Le patron de M6 a par ailleurs précisé qu'il ne voyait "pas d'un bon oeil" la "position dominante de TF1 sur la marché de la publicité qui va s'amplifier du fait notamment de la suppression de la publicité sur France Télévisions". M6 est également en discussions avec le secteur public pour "le convaincre" d'adapter la réglementation sur le cinéma à la télévision, qui interdit la diffusion de films le samedi soir et "date de 30 ans", a-t-il ajouté.

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