Piratage
 

GB: le pirate de la Nasa ne pourra pas faire appel contre son extradition

Rédaction
10 octobre 2009

La Haute Cour de Londres a refusé hier à un Britannique accusé d'avoir piraté le Pentagone et la Nasa le droit de faire appel de son extradition vers les Etats-Unis auprès de la Cour suprême britannique, épuisant ainsi ses possibilités de recours en Grande-Bretagne. Les avocats de Gary McKinnon, également connu sous le nom de "Solo", ont cependant précisé qu'ils envisageaient dorénavant de faire appel auprès de la Cour européenne des droits de l'homme, à Strasbourg (France). La Haute Cour de Londres a jugé que le cas de M. McKinnon ne représentait pas un "point de droit relevant de l'importance publique générale", condition pour un recours devant la Cour suprême. Gary McKinnon, 43 ans, est présenté par la justice américaine comme l'auteur du plus grand piratage informatique militaire de tous les temps. Il est accusé d'avoir, depuis sa chambre dans le nord de Londres, piraté et endommagé 97 ordinateurs de l'armée britannique, de la marine, de l'armée de l'air, du Pentagone et de la Nasa entre février 2001 et mars 2002. McKinnon a toujours assuré qu'il avait agi par curiosité et pour rechercher des informations sur les Ovnis. Ses avocats avancent qu'il ne devrait pas être extradé car il souffre du syndrome d'Asperger, un trouble autistique, et que tout éloignement de sa famille risquait de provoquer chez lui une psychose ou même de le pousser au suicide. La famille de McKinnon, qui encourt la prison à perpétuité aux Etats-Unis, estime qu'il pourrait aisément être jugé en Grande-Bretagne. Mais le parquet britannique a déjà refusé cette éventualité. L'avocate de M. McKinnon, Karen Todner, a assuré qu'elle poursuivrait son combat, évoquant la possibilité de se pourvoir devant la Cour européenne des droits de l'homme. "Nous ne baissons pas les bras", a-t-elle déclaré.

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