Radiofréquences: un rapport très attendu sur les risques publié jeudi

Rédaction
15 octobre 2009

Un rapport très attendu de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) doit faire le point jeudi sur l'impact des ondes électromagnétiques sur la santé, après des mois de controverses. Le document de près de 500 pages est une mise à jour de l'état des connaissances sur les radiofréquences --les téléphones portables, les antennes-relais, le wifi et le wimax, et même les radars. Des centaines d'études ont été épluchées par le groupe de travail. Ce rapport, selon des participants aux réunions du groupe, devrait être "beaucoup plus ouvert" que les précédents rapports sur le même sujet. Présenté au "comité de suivi" du "Grenelle des Ondes" qui sera installé vendredi au ministère de la santé, il devrait constituer une base pour ses travaux. Il s'agit d'essayer de répondre aux inquiétudes grandissantes dans la population sur l'impact des ondes, et aussi d'essayer de réduire la confrontation entre opérateurs de téléphonie mobile et écologistes, qui a donné lieu à plusieurs actions en justice. La table-ronde "Radiofréquences, santé et environnement" -surnommée Grenelle des Ondes- a réuni du 23 avril au 25 mai dernier, pendant une vingtaine d'heures, des associations, des opérateurs de téléphonie mobile et des élus, qui ont discuté sous l'égide de trois membres du gouvernement : Roselyne Bachelot (Santé), Nathalie Kosciusko-Morizet (Economie numérique) et Chantal Jouanno (Ecologie). Au terme de ses travaux, le Grenelle des Ondes s'était dit soucieux de limiter l'usage du portable, et même -comme le demandaient depuis longtemps les associations- de l'interdire dans les écoles. En matière d'antennes-relais, le Grenelle avait accepté, "pour clarifier le débat", de mener des expérimentations en matière d'exposition aux ondes électromagnétiques. Un comité opérationnel a été chargé de l'organisation de ces expérimentations. L'abaissement de l'exposition aux radiofréquences des antennes-relais sera testé dans 10 à 20 villes pilotes, entre novembre 2009 et avril 2010. "Rendez-vous manqué", avait estimé Denis Baupin, adjoint (Verts) à l'environnement à la mairie de Paris, qui participait au Grenelle. Les associations s'étaient dites "déçues". Mardi, Stephen Kerckhove d'Agir pour l'environnement espérait que le rapport de l'Afsset enverrait "un message assez fort aux politiques".

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