Vivendi
 

Rédaction
17 avril 2002 à 04h00

Jean-Marie Messier, PDG de Vivendi Universal, a affirmé, interrogé sur les difficultés de son groupe : "Je ne suis pas le premier ni le dernier patron à être confronté à ce type de problèmes." Lors d'un point de presse au siège de Vivendi Universal, concernant le changement de direction de sa filiale Canal+, M. Messier a évoqué l'exemple d'Antoine Riboud, confronté à la transformation du BSN traditionnel en Danone. Il a estimé que son groupe était "au milieu du gué dans sa transformation". "Nous, on sait que notre périmètre est stable, que nos performances opérationnelles sont en train de s'accroître de façon extrêmement rapide et qu'elles démontrent la validité de la fusion" entre Vivendi, Seagram et Canal+. "Il va falloir un peu de temps pour qu'on franchisse la deuxième partie du gué et que le marché prenne acte de la stabilité du périmètre et de la progression de nos résultats opérationnels", a affirmé M. Messier. Il a affirmé qu'il prenait volontiers "le pari que la résolution de la crise de management à Canal s'accompagnera de l'affirmation forte de la cohésion" de Vivendi Universal. M. Messier a déploré les rumeurs sur son groupe : "Quand vous êtes dans une équipe qui se bat jour et nuit, ce genre de situation est difficile à vivre, car cela donne une image totalement fausse de la réalité du groupe." Interrogé sur l'origine des attaques dont le groupe fait l'objet, M. Messier a répondu : "Vous me permettrez de réserver la réponse à ces questions aux actionnaires de l'assemblée générale du 24 avril. Quand vous regardez le volume, le rythme à la baisse, à la hausse, il y a quelque chose d'un tout petit peu inhabituel par rapport à des réactions de marché normales." Interrogé sur la défiance des investisseurs, M. Messier a affirmé : "Mon rôle est de donner une stratégie à long terme du groupe. Le rôle du Conseil est de dire s'il soutient cette stratégie. Chacun à sa place et son rôle." M. Messier a reconnu avoir fait "à un moment donné" trop de "communication personnelle, par provocation". "Je ne suis ni un patron propriétaire, ni un patron autocratique", a-t-il estimé.

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