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Sexe à la télé: appel du Saoudien condamné à cinq ans de prison

Rédaction
16 novembre 2009

Un Saoudien condamné à cinq ans de prison pour s'être vanté de sa vie sexuelle à la télévision a fait appel de sa condamnation, arguant de vices de procédure, a annoncé son avocat. La procédure judiciaire à l'encontre de Mazen Abdoul Jawad a été entachée de "plus de 32" vices de procédure, a déclaré Me Souleimane al-Jimaie dans un communiqué. M. Abdoul Jawad a également été victime de traitement discriminatoire car des journalistes mis en cause dans la même affaire ont été renvoyés devant une commission spéciale chargée des manquements à la déontologie au ministère de l'Information et de la culture plutôt que devant la cour criminelle de Jeddah, d'après l'avocat. "Comment les parties prenantes d'une même affaire peuvent-elles être traitées par des instances différentes", a-t-il demandé. M. Abdoul Jawad a été reconnu coupable le 7 octobre de comportement amoral au regard de la stricte charia (loi islamique) en vigueur en Arabie saoudite, pour s'être vanté dans un talk-show de la chaîne satellitaire LBC, basée au Liban, de ses conquêtes féminines et de ses relations sexuelles. Mazen Abdoul Jawad, qui avait suscité la colère des milieux conservateurs, a été condamné à cinq ans de prison et 1.000 coups de fouet. Trois de ses amis qui étaient passés dans l'émission avaient été condamnés à deux ans de prison et 300 coups de fouet chacun. Le roi Abdallah est cependant intervenu pour que deux journalistes femmes ainsi qu'un cameraman de LBC soient renvoyés devant la commission du ministère de l'Information et que les poursuites pénales soient abandonnées. Il a en particulier demandé à la justice de renoncer à flageller une journaliste saoudienne condamnée à 60 coups de fouet dans cette affaire. Les autorités saoudiennes avaient annoncé en août avoir fermé les bureaux de la LBC à Jeddah (ouest) après le talk-show. Cette affaire a donné lieu à des critiques contre le prince Al-Walid ben Talal, un milliardaire saoudien, qui détient plus de la majorité des actions à la LBC.

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