Vivendi
 

Rédaction
24 avril 2002

L'Association pour la défense des actionnaires minoritaires (ADAM) veut mettre sur le gril le Pdg de Vivendi Universal, Jean-Marie Messier, en l'interrogeant mercredi, lors de l'assemblée générale, sur les comptes du groupe et la rémunération de ses dirigeants. La présidente de l'ADAM, Colette Neuville, a adressé à Vivendi Universal (VU) des questions écrites auxquelles le groupe est tenu de répondre publiquement. Les réponses seront consignées dans le procès verbal de l'AG. L'Association juge notamment "indécent" le projet d'un nouveau plan de stock-options (plans d'options d'achat de souscriptie distribution aux cadres dirigeants en France et aux Etats-Unis, dans la limite de 5% du capital, d'un montant d'environ 2 milliards d'euros, alors que le cours de bourse n'a cessé de se dégrader. Ces stock-options, selon l'ADAM, permettent aux dirigeants, non seulement d'échapper à la baisse des cours qui a dévalorisé le portefeuille des autres actionnaires -il leur suffit de ne pas exercer leurs options- mais encore de se faire attribuer des options nouvelles à prix cassé. Vivendi Universal attribue des stock-options une fois par an, en septembre, indépendamment du niveau de cours de l'action, s'est défendu le groupe. Pour apaiser la polémique soulevée dès début avril par l'ADAM, Jean-Marie Messier a décidé de recommander à son conseil d'administration de ne pas lui attribuer de stock-options en 2002 si, en septembre, le titre n'est pas revenu à son niveau de début d'année. Les membres du comité exécutif de VU ont de leur côté décidé de réinvestir en titres du groupe les bonus perçus pour 2001. M. Messier a reçu l'an dernier une rémunération nette, après impôts, de 2,38 M EUR "avantages en nature compris", selon le rapport annuel du groupe. Ce salaire comporte une part fixe et une part variable, accordée en fonction des performances de l'entreprise. Mme Neuville souhaiterait que la part variable soit calculée en fonction du résultat net et non plus de l'évolution de l'excédent brut d'exploitation (EBITDA). Ce mode de rémunération est de plus en plus critiqué aux Etats-Unis depuis la faillite d'Enron. L'ADAM souhaite par ailleurs clarifier la notion "d'endettement financier net" utilisée par VU, afin de pouvoir en déduire le montant des charges financières du groupe.

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