Presque 100% des adolescents jouent aux jeux vidéo

Rédaction
23 décembre 2009

Presque 100% des adolescents de 12 à 17 ans (99% exactement) jouent aux jeux vidéo et près de la moitié d'entre eux (42%) pratique cette activité tous les jours, révèle une étude réalisée par l'institut Ipsos pour la Délégation interministérielle à la Famille. Les filles sont aussi nombreuses à jouer que les garçons mais elles consacrent moins de temps à ce loisir: 43% d'entre elles affirment qu'elles jouent "souvent", une proportion qui monte à 85% chez les garçons. Près de trois adolescents sur quatre (73%) concèdent néanmoins que le temps qu'ils consacrent aux jeux vidéo est un sujet de discorde avec leurs parents. Ces derniers s'intéressent cependant peu à ce divertissement: ils sont 67% à discuter parfois, voire jamais, avec leur enfant des jeux auxquels il joue, 8% à rester régulièrement avec lui quand il s'adonne à cette activité et 10% à jouer régulièrement avec lui. Les auteurs de l'étude soulignent aussi que l'investissement des parents diminue à mesure que l'enfant grandit. Interrogés sur leur perception de la violence présente dans ce media, 68% des adolescents déclarent avoir déjà été choqués par un jeu, la proportion étant sensiblement équivalente chez les 12-14 ans (66%) et chez les 15-17 ans (69%). Si près de deux jeunes sur trois (63%) disent avoir déjà entendu parler du système européen de classification PEGI/PEGI Online, qui renseigne les consommateurs sur la tranche d'âge à laquelle est réservée un jeu, près de la moitié d'entre eux indique toutefois l'utiliser rarement (20%) ou jamais (25%). La secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano avait affirmé fin novembre sur RMC et BFMTV que cette signalétique était "insuffisamment visible, insuffisamment connue". "Nous sommes en train de travailler sur la façon d'informer mieux les parents (...) sur internet, sur la signalétique dans les magasins et sur les packagings de ces jeux", avait-elle ajouté. Pour sa part, le Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs (SELL) s'était dit "étonné" par les "prises de position de la ministre", ajoutant que "l'élaboration d'une nouvelle signalétique risquerait de bouleverser les consommateurs qui sont habitués aux normes PEGI et surtout de heurter l'harmonisation du système européen de classification". Cette étude a été réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 404 enfants de 12 à 17 ans, interrogés par internet du 17 au 23 novembre.

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