France Télévisions
 

Journalistes enlevés: France Télévisions veut rester "discrète"

Rédaction
20 janvier 2010

La direction de France Télévisions se dit "pleinement consciente" de "l'émotion" de ses salariés, après le tollé provoqué par les propos de Claude Guéant sur les journalistes retenus en Afghanistan, mais continue de privilégier la "discrétion publique" pour les faire libérer. "La direction est pleinement consciente de l'inquiétude et de l'émotion qui règnent dans les rédactions du groupe et, au-delà, chez tous les salariés", écrit la direction du groupe public dans un message interne. France Télévisions précise qu'elle a "jusque là privilégié la discrétion publique pour laisser les opérations militaires et diplomatiques en cours sur le terrain se dérouler dans les meilleures conditions possibles". "Sa seule priorité reste de voir les deux journalistes revenir le plus vite possible au sein de leurs familles et de leur rédaction. Toute autre considération ne serait pas recevable", explique-t-elle. Les propos du secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant tenus dimanche sur cet enlèvement, selon lesquels le "scoop ne devait pas être recherché à tout prix", ont soulevé un tollé dans la profession et au sein du groupe public, dont les journalistes avaient jusqu'alors respecté un silence prudent sur la disparition de leurs confrères. La société des journalistes (SDJ) de France 3 a également déploré "le mutisme absolu de la présidence de France Télévisions" sur cette affaire. Paul Nahon, directeur général adjoint en charge des magazines de l'information, qui était en Afghanistan depuis le 3 janvier, "vient de rentrer de Kaboul", précise France Télévisions. Le rédacteur en chef du magazine "Pièces à convictions" - pour lequel travaillent les deux journalistes -, Lionel de Coninck, lui a succédé dans la capitale afghane "de façon à ce qu'un représentant de France Télévisions et de notre profession soit en mesure de manifester un soutien permanent à nos deux confrères tout en gardant le contact avec ceux qui travaillent, sur place, à cette libération", ajoute-t-elle. La direction de France Télévisions "reste en lien permanent avec les autorités civiles et militaires chargées de coordonner les opérations".

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