Arte
 

La chaîne Arte regrette des rapports "difficiles" avec plusieurs pays d'Europe

Rédaction
26 janvier 2010 à 01h00

Le président d'Arte France, Jérôme Clément, a évoqué une coopération "difficile" de la chaîne franco-allemande avec plusieurs pays d'Europe, notamment de l'Est et du Sud, et regretté un dialogue "extrêmement compliqué" avec l'Italie. "En dehors du partenariat avec l'Allemagne, le reste est plus difficile", a déclaré M. Clément lors de ses voeux, ajoutant: "l'Europe c'est une longue patience". Depuis sa création il y a près de 20 ans, Arte a conclu des partenariats avec neuf chaînes de télévision publiques : la RTBF (Belgique), la TVP (Pologne), l'ORF (Autriche), la SRG SSR Idée Suisse (Suisse), la TVE (Espagne), YLE (Finlande), la BBC (Royaume-Uni), la SVT (Suède) et l'ERT (Grèce). Il s'agit d'engagements de co-production pour des spectacles, des documentaires et de la fiction. Selon M. Clément, la coopération est difficile en Europe centrale, où le "tournant nationaliste et xénophobe nous complique sérieusement la vie". En février 2009, Arte avait suspendu le contrat d'association la liant avec la télévision publique polonaise, estimant ne pas partager les mêmes "valeurs" que son président d'alors, proche d'un parti d'extrême droite. Cette coopération a repris en octobre après l'arrivée d'un nouveau président à la tête de la chaîne et Arte s'est notamment engagée sur une série sur la chute du communisme, a expliqué Emmanuel Suart, adjoint du directeur des programmes. Le patron d'Arte France a également évoqué des difficultés avec l'Europe du Sud, notamment l'Italie. "La déception italienne est forte (...) Les difficultés de la Rai rendent le dialogue extrêmement compliqué. Les années passent, on travaille avec la Scala, la Fenice, mais pour le reste, on n'y arrive pas et c'est malheureusement pareil avec l'Espagne", a dit M. Clément. Arte essaie notamment de participer à la création d'une chaîne culturelle italienne, une idée "caressée" par le ministre de la Culture italien, mais n'en reste qu'au "stade de discussions très générales", a détaillé M. Suart.

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