Radio numérique
 

RNT : les associations montent au créneau

Rédaction
11 octobre 2010  
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A la veille de l'audition de Michel Boyon (Président du CSA) par la Commission des Affaires culturelles de l'Assemblée Nationale et à quelques jours de la remise du rapport de David Kessler, des éditeurs (public, associatifs, commerciaux), diffuseurs, industriels, affirment dans un communiqué leur soutien à la Radio Numérique Terrestre.


Nous publions ci-dessous le texte de ce communiqué : Editeurs de radios (Radios Associatives, Radios de service public, commerciales locales et régionales, Réseaux thématiques nationaux, nouveaux entrants), leurs auditeurs, diffuseurs et industriels, nous envoyons aujourd'hui au Gouvernement un signal en faveur du lancement rapide de la Radio Numérique Terrestre en France.

Aujourd'hui, la Radio Numérique Terrestre n'est pas un projet, elle est inscrite dans la loi du 5 mars 2007, qui impose que tout récepteur permette la réception numérique à partir du 1er septembre 2012.

Nous souhaitons voir se moderniser le paysage radiophonique français. La France ne peut pas rester inerte face à la volonté d'une majorité d'acteurs de se développer, d'innover et de donner une nouvelle dynamique à ce média. Alors que plusieurs pays se sont déjà lancés dans la Radio Numérique Terrestre, la France tergiverse et donne le sentiment d'immobilisme.

Nous rappelons que la RNT est le seul moyen de garantir l'accès équitable, gratuit et diversifié au média Radio dans un paysage médiatique en plein bouleversement. Les modèles économiques de la radio reposent sur des fondamentaux que la diffusion par satellite et le mode IP ne garantissent pas.

La RNT permettra :

- un enrichissement significatif de l'offre radiophonique (la moitié du public en France, aujourd'hui pénalisé, pourrai enfin recevoir plus de 12 programmes) sans bousculer les équilibres existants ;

- le maintien d'un modèle d'accès simple, gratuit, diversifié et anonyme à l'information, la musique, la culture,...

- la garantie d'une qualité de service sans risque de brouillage ;

- une meilleure qualité du son et une extension des zones de couverture actuelles ;

- de nouveaux services de données associées « passifs » ou « interactifs » en mode connecté ;

- une offre de qualité et diversifiée grâce au rôle d'arbitre du CSA ;

- le maintien d'un réseau d'information fiable et efficace en cas d'urgence ;

- une offre numérique sur tout le territoire (y compris dans les zones rurales).

Nous souhaitons que le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel délivre dès à présent les autorisations des candidats volontaires qui ont été retenus en RNT le 26 mai 2009 sur Paris, Marseille et Nice. Les autres candidats retenus pouvant rejoindre la RNT quand ils le souhaiteront.

Nous proposons également de lancer progressivement la RNT sur les 16 autres agglomérations les plus denses, initialement prévues par le CSA, afin d'initialiser le parc de récepteurs et de limiter le coût pour les éditeurs. Les éditeurs qui le souhaitent peuvent bien entendu rester sur la bande FM.

Nous souhaitons enfin que l'Etat s'engage au côté des éditeurs et des auditeurs de manière volontariste en les sensibilisant et en les accompagnant dans cette évolution, comme pour la TNT.

Le mouvement initié s'amplifie et les professionnels unis, rassemblés ci-dessous dans une alliance globale pour la radio, ouverte à tous, s'engagent à promouvoir la radiodiffusion gratuite, universelle et libre d'accès.

7 commentaires

B
B-A-DAB - Il y a 14 ans
Pas un mot sur le standard de diffusion, dont on rappellera qu'il est hautement souhaitable qu'il soit le même que tous les voisins de l'hexagone, soit le DAB/DAB+ (GB, NL, B, D, CH, I, E, etc). Propos intéressant du communiqué: oui, la RNT permettra de couvrir correctement des zones entièrement blanches actuellement.
Autre point de désaccord: les premières zones de couverture pourraient aussi être proches des zones frontières déjà couvertes par des ondes numériques étrangères, où les auditeurs auraient dès les départ un choix très élargi et dont motivant (frontières belges et suisses).
D
Dub - Il y a 14 ans
C'est le serpent de mer du CSA la RTN. Il faut savoir que le norme DAB date du début des années 90, soit 5 ou 6 années avant celle concernant la TNT. La TNT est en place depuis 3 ans, mais la radio numérique en est toujours au point mort.
Le CSA ne devrait plus modifier en quoique ce soit le plan de la FM et ouvrir la RTN a de nouveaux arrivants comme des radios thématiques (sports ou infos). Il faut une décision politique du pouvoir et arrêter de discuter avec les quelques 100 intervenants sur le marché.
Pour la norme, il faut s'en tenir à la DAB+ mis en place dans les pays qui nous entourent afin que les auditeurs trouvent des récepteurs sur le marché à des prix abordables. Il n'existe à ce jour aucune voiture équipée de série (hors option spéciale) d'autoradio avec la DAB, il faut commencer pa là.
m
merinos - Il y a 14 ans
un truc délirant dans l'histoire...
une bonne partie (sauf erreur) des radios de la marque PURE ne pouvant recevoir que la/les norme/s du pays de vente (en plus de la FM):
- UK --> DAB
- FR --> DMB-A
- CH --> DAB et DAB+ (DAB mis hors service en 2015)
- etc...
heureusement, les «exceptions» arrivent, comme cette radio (DAB, DAB+ et DMB-A):
http://www.pure.com/fr/products/product.asp?Product=VL-61410&Category=Outdoor
--> surtout ne l'achetez pas en Grande-Bretagne. ;)


D
Dub - Il y a 14 ans
Pour compléter le message de Merinos, les nouveaux récepteurs de la marque PURE peuvent être mise à jour pour recevoir la DAB+. En effet la Suisse transfère ses stations en MPEG4, actuellement elles sont 2 fois dans le multiplex. une fois en MPEG2 (DAB) et une fois en MPEG4 (DAB+). Une vingtaine de stations peuvent être diffusées en DAB+, contrairement à la DMB-A limité à 9 je crois.
En gros avec 4 multiplex en DAB+ on répond à toutes les demandes sur la France (80 stations sur Paris par exemple).
m
merinos - Il y a 14 ans
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Docteur Justice - Il y a 14 ans
@Dub c'est idiot ce que tu écris: la RNT ne peux accepter dans le meilleur des cas que 24 stations (à comparer aux plus de 30 fréquences dans certaines villes), comment veux-tu mettre de la place pour de nouveaux entrants s'il faut y caser toutes les stations qui vont y migrer ?

Cette  “norme” a été sous-dimensionnée pour ne laisser de la place aux très grands réseaux. Ce n'est pas bon ni pour la diversité, ni pour la démocratie, ni pour l'auditeur, ni pour cette “norme” elle-même.

Par contre, il faut passer au DAB+, mais laisser tomber les versions "gadgets" genre "multimédia". C'est un échec auprès du public, alors que les podcasts, les radios streamées, ou même le playlist-sharing comme deezer sont de plus en plus populaires et embarqués dans les téléphones mobiles.
t
tartiflette - Il y a 14 ans
JE ME REPETE:NON AU T-DMB!OUI AU DAB+
!
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