France 24
 

France 24 : Les documents qui confirment l'espionnage

Rédaction
2 décembre 2010 à 22h00
Selon Figaro des experts ont remis deux rapports sur l'espionnage et le piratage informatique à France 24. La commission culturelle de l'Assemblée nationale entend se saisir du dossier.

Révélée par Le Point.fr, l'affaire d'espionnage de l'AEF (Audiovisuel extérieur de la France) se concrétise. Lefigaro.fr dévoile le rapport d'expertise réalisé par le cabinet Forensic & Legal Services à la demande de l'Audiovisuel extérieur de la France. Il est désormais prouvé que des données financières et des dossiers personnels de la holding qui regroupe RFI et France 24 ont été piratés sur plusieurs années.

Dans son enquête, le cabinet d'expert a pu déterminer l'identité de ceux par qui ont transité les documents. Un constat qui a donné lieu à la mise à pied de Candice Marchal, l'une des collaboratrices de Christine Ockrent à France 24. Ce dossier extrêmement sensible et épineux qui est désormais entre les mains de la police et de la justice témoigne du climat difficile qui règne au sein de l'entité audiovisuelle qui porte la voix de la France à l'étranger. Dans les Echos de ce jeudi, Christine Ockrent a déclaré «je ne suis pour rien dans cette affaire. Il est absurde de penser que le numéro deux du groupe fait de l'espionnage», démentant ainsi tout lien avec la salariée incriminée et évoquant des «insinuations intolérables».

Patient jusque-là, le Parlement - qui chaque année vote les budgets de l'audiovisuel public et a été très impliqué dans la création de France 24 - s'inquiète. Aussi, la commission culturelle de l'Assemblée nationale entend se saisir du dossier. Mi-décembre, elle devrait décider de nommer soit un groupe de travail, soit une commission d'information sur l'audiovisuel extérieur de la France. Elle souhaite se pencher sur son fonctionnement, mais aussi sur son budget non négligeable puisqu'au total ce dernier tourne autour de 315 millions d'euros, ainsi que sur la distribution de ses chaînes jugée insuffisante par certains parlementaires
!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.