TF1
 

Rédaction
24 mai 2002

Le député (PS) Julien Dray, qui avait dit de TF1 qu'elle "pourrait s'appeler TF-Haine", a proposé à Patrick Poivre d'Arvor de débattre avec lui dans son journal de 20 heures de la place accordée à l'insécurité sur les chaînes de télévision. "Monsieur Poivre d'Arvor, pouvons-nous avoir ce débat, à 20 heures, devant vos 14 millions de téléspectateurs?", interroge-t-il en conclusion d'une tribune publiée par Le Monde daté de samedi. "Face à un moustique (lui-même, NDLR), ça devrait être facile!", ajoute-t-il. Dans cette tribune, le député affirme avoir "voulu provoquer" et "secouer la torpeur de la bonne conscience retrouvée" lorsqu'il avait accusé en substance TF1 d'avoir fait le lit de Jean-Marie Le Pen en accordant une place excessive à l'insécurité dans ses journaux. "Je n'admets pas que l'on assimile la volonté d'analyser de façon critique la représentation de la réalité à laquelle se livrent les médias au refus de regarder la réalité en face", poursuit celui qui avait été ensuite déclaré "persona non grata" sur les antennes du groupe TF1. Il ne s'agissait pas, plaide-t-il, "de +casser le thermomètre+ mais de démontrer combien il est facile de le faire monter". Constatant que "la télévision est un pouvoir", il assure que pour nombre de Français, ses images ne sont pas seulement une "représentation de la réalité, mais le +réel+". La "logique de marché" peut, selon lui, avoir conduit l'audiovisuel public ou privé "intentionnellement ou non, à soutenir l'audimat des télévisions, en alimentant en dramaturgie une campagne électorale qui, peut-être, en manquait". Répondant à Patrick Poivre d'Arvor, qui avait affirmé que les sujets sur l'insécurité n'avaient représenté que 10% des sujets de son journal depuis janvier, Julien Dray estime qu'il "ne suffit pas de relire les +conducteurs+". "Ce dont des images que nous montrent les télévisions, pas le texte des +conducteurs+", souligne-t-il. "Evidemment, il fallait parler d'insécurité dans cette campagne électorale", écrit-il, "mais encore fallait-il hiérarchiser les faits, ne pas mettre sur le même plan les attentats du 11 septembre et le sac volé de la vieille dame qui sort du centre commercial"

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