France 3
 

Rédaction
28 août 2002

Le directeur général de France 3 Rémy Pflimlin a estimé mardi qu'"on ne peut pas reprocher à la direction" de la chaîne "de faire preuve de rigueur et de bonne gestion", alors qu'une grève des techniciens empêche la diffusion des journaux nationaux depuis huit jours. M. Pflimlin, qui tenait une conférence de presse sur la télévision numérique régionale (TNR) dans le cadre de l'Université d'été de la communication à Hourtin (Gironde), a précisé : "Nous poursuivons les négociations, je pense qu'un contact sera pris cette après-midi". Une réunion entre direction et syndicats est en effet prévue ce mardi à 16H00. "Sur 40 personnes inscrites au tableau de service, il y a entre 15 et 18 grévistes par jour", a-t-il relevé, soulignant la nécessité de parvenir à une "adéquation forte de notre organisation à nos missions" et évoquant "un "service public qui continue à se moderniser". France 3, "c'est une entreprise très importante, 4.500 personnes dans tout le territoire, à forte tradition syndicale, ce que je ne regrette pas", a-t-il assuré, estimant qu'aujourd'hui, "les conflits sont beaucoup moins nombreux que par le passé". Le mouvement de grève a été lancé à l'appel de la CGT et de la CFDT. Il vise à protester contre le rapatriement de "Tout le sport" sur la régie 1 de la chaîne, dévolue aux journaux télévisés, après la suppression de plusieurs émissions. Elle affecte les tranches nationales des JT de la chaîne (12/14, 19/20 et Soir 3), remplacées depuis la grève par "le journal des journaux". Mardi, le Société des journalistes (SDJ) a demandé à la direction de France 3 d'interrompre "immédiatement" la diffusion du Journal des journaux. "En diffusant ce programme de France 3 Sat, la direction générale tente à peu de frais de briser la grève déclenchée par nos collègues techniciens", estime-t-elle. "Les journalistes de la rédaction nationale ne sauraient tolérer plus longtemps ce tour de passe-passe, moralement inacceptable", ajoute-t-elle.

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