BFM
 

Rédaction
8 septembre 2002

Deux offres de reprise ont été déposées pour la radio économique BFM auprès de son administrateur judiciaire tandis que le personnel entend lancer un mouvement de grève illimité à compter de demain lundi. Le tribunal de commerce de Nanterre doit examiner fin septembre ces offres déposées par RMC Info et Denys Didelon, ancien directeur de l'antenne et du développement de BFM, mais un plan de continuation est toujours à l'étude, a-t-on précisé de mêmes sources. Formellement présenté par Nextradio, la maison mère de RMC Info, le projet de cette station présidée par Alain Weill vise à recentrer BFM sur son format économique originel. Pour sa part, Denys Didelon a confirmé avoir déposé une offre "avec l'appui d'un tour de table d'investisseurs" non précisé, vendredi dans un communiqué. "Cette offre, intitulée BFM Cie, vise à garantir la pérennité de l'exploitation de la radio et à préserver une part importante de l'effectif (journalistes et personnel administratif)", a-t-il assuré sans plus de détails. Longtemps présenté comme un repreneur potentiel, Jacob Abbou, patron du groupe de presse Coprosa (Le Nouvel Economiste, Le Journal de l'Automobile, La Tribune Juive, etc.), a en revanche renoncé à déposer immédiatement une offre. Voté par les deux tiers des salariés, le mouvement de grève, qui doit débuter à 18h00 lundi, a été lancé devant "la perspective de ne pas être payé en septembre", a indiqué le personnel dans un communiqué. Selon lui, la trésorerie de la radio est insuffisante. Les grévistes jugent également "très insuffisantes" les "perspectives sociales que traduisent des projets (de reprise) sans ambition". Début juin, trois actionnaires financiers de BFM, totalisant plus de 40% du capital (Dassault Multimédia 11,21%, le fonds d'investissement Apax Partners 15,20% et la Compagnie financière de Rothschild 18,78%), avaient refusé une nouvelle augmentation de capital, annonçant leur volonté de se désengager. Le tribunal de commerce de Nanterre a placé la radio en redressement judiciaire le 31 juillet.

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