BFM
 

Rédaction
5 octobre 2002

Les salariés de la radio BFM ont décidé hier de poursuivre la grève illimitée votée la veille, pour protester contre le "manque de transparence du plan social" à venir, après la reprise de la station par Nextradio, a-t-on appris auprès des délégués du personnel. Les salariés demandent à Alain Weill, président du directoire de Nextradio, la société gérante de RMC Info, "de garantir au personnel une procédure respectant tous les critères de la légalité". Ils lui demandent également "d'assurer des conditions de départ décentes" aux salariés qui n'auront pas leur place dans le nouveau projet, ainsi que des "engagements écrits". RMC Info a accepté de garder trois personnes supplémentaires, soit 46 au lieu de 43 prévues initialement (sur 110 salariés au total) sans augmentation de la masse salariale, a-t-on appris auprès de la direction et des délégués du personnel. "Nous avions dit que nous avons une contrainte financière mais que nous étions prêts, avec eux, à trouver des solutions pour que, dans cette enveloppe, on puisse prendre plus de personnes, c'est ce qu'on a trouvé", a expliqué Alain Weill à l'AFP. Mais les représentants du personnel et les délégués syndicaux souhaitent toujours des garanties sur la clause de cession, notamment pour ceux qui partiront. Par ailleurs, ils s'inquiètent de ne pas avoir d'information sur ce que représentera une journée de travail dans la nouvelle BFM. "Nous avions pris l'engagement dès le départ (...) d'ouvrir la clause de cession pour les journalistes qui souhaiteraient partir après avoir rejoint la nouvelle société BFM", a déclaré M. Weill. "Nous ne maîtrisons pas tout. Le plan social, c'est une négociation entre les salariés et l'administrateur judiciaire qui finance le plan social, nous ne nous occupons que de ceux qui restent", a-t-il réitéré. "Nous y avons consacré le temps et nous avons trouvé des idées ensemble. Je crois que maintenant il est souhaitable que l'antenne puisse redémarrer dans l'intérêt même de ceux qui vont rester dans l'entreprise", a-t-il ajouté. La grève se manifeste par l'absence de l'antenne des programmes habituels, la diffusion de musique et d'un message qui explique aux auditeurs les motifs du mouvement social, a-t-on précisé du côté du personnel.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.