France Télévisions
 

Rédaction
6 octobre 2002

Le pdg de France Télévisions Marc Tessier estime dans l'hebdomadaire spécialisé Le Film Français qu'"il faut intégrer le cinéma et l'audiovisuel en tant que tels dans la future constitution de l'Europe". "Le cinéma français a besoin d'oxygène et il ne le trouvera pas en France seulement. Nos systèmes de soutiens ne se reformeront pas -et ils en ont besoin- si Bruxelles persiste comme aujourd'hui à bloquer tout proposition nouvelle en menant avec le CNC (Centre national de la cinématographie) une course de lenteur bureaucratique inspirée par une interprétation marchande des traités européens", écrit-il dans le Film Français paru jeudi à quelques jours de l'ouverture du Marché international des programmes TV (MIPCOM) et dont il est pour l'occasion le rédacteur en chef. M. Tessier donne aussi son point de vue sur la question de l'ouverture des secteurs interdits à la publicité à la télévision française (édition, cinéma, distribution). "Je crois qu'il faut distinguer selon les secteurs. L'ouverture de la publicité souhaitée par la grande distribution aurait une réelle portée économique dans le développement de la TNT (télévision numérique terrestre, ndlr), en région et au niveau local. En revanche, pour ce qui est de l'édition et du cinéma, l'enjeu est avant tout culturel et porte sur l'équilibre du secteur lui-même", souligne-t-il. Il estime ainsi que "une ouverture de la publicité du cinéma limitée aux chaînes thématiques et aux futures chaînes de la TNT ne remettrait pas en cause les équilibres du secteur". "Si l'on ne règle pas le problème de la présence de grands groupes télévisuels dans la distribution cinéma, le marché risque d'être largement déformé. L'accès de nombreux films à la publicité serait alors difficile. C'est dire combien je ne pense pas que cette ouverture soit prioritaire sur les grandes chaînes nationales", ajoute-t-il.

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