Satellites
 

Rédaction
16 octobre 2002

La direction d'Astrium (filiale d'EADS), numéro un européen de la construction de satellites, a confirmé qu'elle prévoyait une réduction des effectifs dans ses sites français d'environ 500 personnes sur 3.000 d'ici à fin 2003, "sans plan social". "La réduction des effectifs portera majoritairement sur les effectifs non salariés d'Astrium travaillant sur ses sites, par la suppression du recours à l'intérim et aux CDD, par la réduction du nombre des employés de sous-traitance, le solde provenant de départs en retraite non remplacés et de transferts vers Airbus au sein du groupe", a indiqué à l'AFP un porte-parole d'Astrium, Rémi Roland. Astrium compte 2.600 salariés en France (2.150 à Toulouse, 450 à Velizy) et 400 personnes extérieures au groupe environ travaillent sur ses sites, a précisé le porte-parole. Les réductions d'effectifs devraient logiquement toucher Toulouse pour les deux tiers, selon la direction. Le syndicat CFE-CGC avait rendu public cette prévision de réduction d'effectifs liée à la conjoncture au lendemain d'un CCE le 25 septembre. Dans un entretien accordé au quotidien La Dépêche du Midi et publié mardi, le président d'Astrium Antoine Bouvier a expliqué que "la situation extrêmement difficile contraint à un effort d'ajustement sur la taille de l'entreprise et ses effectifs". Il s'agit, selon lui, d'une "remise à plat et de rationalisation industrielle". La direction du groupe précise que l'objectif est de réduire les coûts de fonctionnement de 20% d'ici à la fin 2003. Au printemps, Astrium évoquait une réduction d'effectifs de 400 postes en France. "Compte tenu de l'aggravation de la conjoncture, cette prévision est passée à 500 pour la France et elle devrait être du même ordre en Allemagne et en Grande-Bretagne", a indiqué le porte-parole du numéro un européen des satellites, qui emploie globalement 8.200 personnes. Selon la même source, "le marché des satellites traverse une très mauvaise passe avec au maximum 10 unités produites cette année contre une vingtaine par an depuis dix ans, la crise des télécommunications se combinant avec une stagnation des satellites d'observation". La direction d'Astrium estime que "de nouvelles restructurations du secteur sont inévitables au plan mondial, où trois Américains affrontent les deux Européens Astrium et Alcatel Space". "Dans quelques années, le marché satellitaire se résumera à trois acteurs mondiaux, peut-on penser un instant que deux d'entre eux seront toulousains?" souligne notamment M. Bouvier dans La Dépêche. "Fatalement, il faudra à long terme un rapprochement des compétences entre Alcatel Space et Astrium, la logique économique passe par un rassemblement mais on ne peut préjuger de sa forme", a expliqué son porte-parole à l'AFP, en soulignant que "toute discussion éventuelle dépend des actionnaires EADS et Alcatel".

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