Canal+
 

Rédaction
24 octobre 2002 à 01h00

Le Groupe Canal + (Vivendi Universal) a proposé au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) des solutions techniques devant permettre aux abonnés de contrôler leur accès aux films pornographiques, a-t-on appris mercredi auprès de la direction du groupe. Pour la diffusion de Canal + en analogique, (voie hertzienne classique), le groupe a proposé au CSA deux options, reposant chacune sur le choix de ses abonnés (2,8 millions sur un total de 4,5). "Soit on continue à diffuser le film porno tel quel et on le +double-crypte+ pour ceux qui le demandent, soit on le +double-crypte+ pour tout le monde, sauf pour les abonnés qui demandent à le recevoir", précise-t-on à Canal +. Le groupe a fait remarquer au CSA que la seconde option était "plus complexe techniquement et semblait poser davantage de problèmes de libertés publiques". Pour installer le cryptage analogique, qui représente "un réel effort financier", assure le groupe, il faudra "deux mois de tests et trois mois de développement pour la première option, trois mois supplémentaires pour la seconde", a-t-on précisé de même source. Pour la diffusion en numérique, sur son bouquet CanalSatellite et son réseau câblé NC Numéricâble, le groupe "double-cryptait" déjà Canal +. Il étendra, à partir du 18 novembre, ce "double cryptage" aux films X de la chaîne XXL (détenue par AB Groupe) et Ciné Cinéma Frisson (Multithématiques, contrôlé par Canal +). Le "double cryptage" numérique (un écran noir à la place du film X) ne peut être désactivé que par l'introduction dans le décodeur d'un code parental. Le groupe s'est engagé à mettre en place une campagne d'information systématique sur le code parental à destination de ses abonnés numériques. Le président du CSA, Dominique Baudis, avait annoncé mardi soir qu'il était "en discussion" avec les chaînes de télévision sur un système de "verrouillage" permettant de rendre la diffusion de films pornographiques "inaccessible aux mineurs". Début octobre, M. Baudis avait appelé les élus et le gouvernement à transcrire dans la loi française une directive européenne permettant d'interdire les films pornographiques à la télévision.

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