Canal+
 

Rédaction
20 novembre 2000

La CFDT Canal+ a déclaré dans un communiqué qu'elle se tient prête "à toute forme d'action" et que la "discrétion" des salariés face à la fusion avec Vivendi et Seagram est "signe de vigilance". Le syndicat répond ainsi au fondateur et ancien président de la chaîne André Rousselet, qui reprochait aux employés de Canal+, mardi dans Le Monde, de "se confiner dans le silence" face à la fusion annoncée. "Non, Monsieur Rousselet, les salariés de Canal+ ne sont pas indifférents au projet de fusion. Ils se tiennent prêts à l'action", affirme la CFDT dans un communiqué. "Ils suivent attentivement la situation et leur discrétion est signe de vigilance, d'inquiétude aussi, mais non d'acquiescement". Le syndicat rappelle qu'à "l'initiative de la CFDT, l'ensemble des syndicats du groupe ont adressé le 22 juin une lettre ouverte à Pierre Lescure et Jean-Marie Messier", pour réclamer "des garanties". Les revendications - "pas de licenciements", préservation de la "qualité du dialogue social", "conserver une autonomie juridique" - "sont les mêmes qu'en juin", souligne la CFDT. "Elles doivent être entendues, respectées et satisfaites. Nous attendons maintenant une réponse". "Nous conservons notre confiance en Pierre Lescure (pdg de Canal+) mais elle n'est pas aveugle", poursuit le syndicat, avertissant: "nous nous tenons prêts à toute forme d'action". Jean-Marie Messier, PDG de Vivendi, doit rencontrer mercredi pour la première fois les salariés de Canal+.

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