Rédaction
20 novembre 2002

Le chancelier allemand Gerhard Schroeder a reconnu que "des différends en matière de politique industrielle subsistaient" entre son pays et l'Italie, laissant entendre qu'ils se disputaient toujours le rôle de chef du projet européen de navigation par satellite Galileo. "En ce qui concerne des questions de politique industrielle, nous allons nous efforcer par le travail commun de deux fonctionnaires importants de haut rang que les faibles différends qui subsistent soient balayés au cours de ce mois, afin que nous puissions aller au sommet de Copenhague avec une position commune sur des questions importantes", a déclaré M. Schroeder. Le chancelier allemand, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse commune à Berlin avec le président du conseil Silvio Berlusconi, n'a toutefois pas prononcé une seule fois le mot 'Galileo' et une question précise sur le sujet n'a pu être posée, seules deux questions ayant été autorisées aux journalistes. Le 3 octobre dernier, le président de la Commission européenne, Romano Prodi, avait demandé à MM. Berlusconi et Schroeder de trancher leur différend sur Galileo. L'Allemagne et l'Italie revendiquent toutes deux le rôle de chef de file industriel sur ce projet, qui permet de maximiser les retombées industrielles pour les entreprises nationales, moyennant un investissement de départ un peu supérieur à celui des autres pays. Le différend germano-italien, qui se déroule au sein de l'Agence spatiale européenne (ESA), empêche l'ESA de débloquer sa participation dans Galileo. Il retarde la constitution de la société commune qui doit porter le projet à ses débuts, jusqu'à ce qu'un consortium privé prenne le relais. Galileo, qui doit rivaliser à partir de 2008 avec le GPS américain, nécessite le lancement d'une trentaine de satellites. Son coût est estimé à entre 3,2 et 3,6 mds euros. M. Berlusconi, dont le pays exerce la présidence tournante de l'UE au deuxième semestre 2003, a insisté sur le fait qu'"il était complètement d'accord" avec le chancelier sur les questions européennes et bilatérales, en référence notamment aux négociations pour une constitution européenne.

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