France 3
 

Rédaction
2 décembre 2002

Le ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon a assuré que le gouvernement n'entendait nullement toucher "au périmètre du service public", réagissant aux rumeurs de privatisation de France 3 et au mouvement de grève qui affecte la chaîne. "Le mouvement (social) a persévéré sur France 3 parce qu'on a tenté de faire croire au personnel de cette société que le gouvernement souhaitait remettre en cause sa situation et qu'on cherchait éventuellement à privatiser cette chaîne", a-t-il affirmé à la tribune du Sénat où il défendait le budget de la communication. "J'ai indiqué clairement que le gouvernement était attaché au périmètre du service public tel qu'il se présente", a enchaîné Jean-Jacques Aillagon. Le ministre a par ailleurs "noté avec beaucoup de satisfaction" que le mouvement social dans l'audiovisuel public avait cessé à Radio France et à RFI. A France 2, s'est-il félicité, la question a été "traitée à la satisfaction de la direction et du personnel". De son côté, la majorité sénatoriale a appelé en substance les salariés de France 3, en grève depuis le 13 novembre, à vivre avec leur temps. Pour Claude Belot (UC), rapporteur spécial de la commission des Finances, "la base pense qu'elle est toujours au temps de l'ORTF, en situation de monopole". "France 3 doit se préparer à la compétition locale et sortir de son esprit de monopole régional", a renchéri Louis de Broissia (RPR), rapporteur de la commission des Affaires culturelles. Le sénateur (CRC) Ivan Renar a en revanche estimé que la grève à France 3, reconduite une nouvelle fois samedi, était "un mouvement réfléchi du personnel, attaché à l'idée du service public".

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