Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
19 décembre 2002

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) va "contrôler de près" l'information sur Khalifa TV, a indiqué l'un des neuf membres de l'instance, Joseph Daniel. "Nous allons contrôler de près la façon dont cette chaîne traitera l'actualité", a-t-il déclaré lors d'un point de presse du CSA, précisant ne vouloir ni lui faire un "procès d'intention" ni faire preuve d'une "naïveté de principe". "C'est une chaîne qui implique une vigilance particulière", a-t-il enchaîné, évoquant son premier démarrage sans autorisation et son financement, assuré par l'homme d'affaires algérien Rafik Khalifa. Joseph Daniel a rappelé qu'en matière de déontologie et de pluralisme, les engagements de Khalifa TV à l'égard du CSA avaient été alignés sur ceux des grandes chaînes françaises. Le président du CSA Dominique Baudis a formellement démenti d'éventuelles pressions politiques pour que cette chaîne soit autorisée. "Nous n'avons subi et ne subissons ni à propos de ce dossier ni à propos d'aucun autre dossier aucune pression politique", a-t-il affirmé. Aucune demande "de qui que ce soit, officiel, officieux, de France ou d'Algérie" n'a été soumise au CSA en dehors de celle présentée par les promoteurs du dossier, a-t-il encore assuré. Ce dossier, a également fait valoir Dominique Baudis, ne comportait "aucun élément qui, juridiquement, nous aurait permis de refuser ce conventionnement". Le CSA avait décidé d'autoriser Khalifa TV début décembre. Il ne l'a toutefois conventionnée que pour deux ans, contre 5 ans habituellement, pour contrôler le respect par la chaîne de l'ensemble de ses engagements. Khalifa TV avait émis sans autorisation du 13 septembre au 25 octobre et le CSA l'avait menacée de poursuites judiciaires. La chaîne a repris ses émissions par satellite le 12 décembre avec un talk show quotidien diffusé de 19h00 à 20h00 et des vidéo-clips le reste du temps, a-t-on appris auprès de ses responsables. Les premiers flashes d'information doivent être proposés "dans les tout prochains jours", ont-ils précisé.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.