Algérie
 

Ramadan : les télés algériennes appelées à adapter leur grille de programme

Emmanuel LANGLOIS
23 avril 2020 à 22h28

L'Autorité de régulation de l'audiovisuel algérien (ARAV) a rappelé, les différents médias audiovisuels (publics et privés) sur la nécessité de respecter l'"éthique et la déontologie" dans l'accomplissement de leur mission en ce mois de jeûne, tout en poursuivant leurs efforts à encourager les citoyens à respecter les différentes consignes sanitaires pour mettre fin à la crise du coronavirus.

Le communiqué cosigné par le président de l'ARAV, Mohamed Louber et le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amar Belhimer, à la veille du mois sacré du Ramadan, insiste sur l'importance des différents médias audiovisuels, publics et privés à respecter l'"éthique et la déontologie dans l'accomplissement de leur mission en ce mois de jeûne", et "faire preuve de professionnalisme, favorisant ainsi l'intérêt général qui prévaut sur l'intérêt personnel".

Il appelle au respect des valeurs nationales, religieuses et socioculturelles qui demeure "primordial" en ce mois le jeûne et d'abstinence, les invitant à adapter leurs programmes à l'occasion, en évitant les violences à l'écran, les publicités mensongères, et en assurant un service public de qualité.

"Il importe en conséquence d'attirer l'attention des différents medias audiovisuels (publics et privés) sur la nécessité d'adapter leur grille de programme aux exigences qu'imposent les modifications comportementales de nos concitoyens durant cette période sacrée", ajoute la même source.

La même source note en outre, que de par sa position actuelle, l'ARAV, qui opère en coordination avec le ministère de la Communication conformément aux lois en vigueur, compte sur "le sens de la discipline, de la rigueur et du respect des lois dans le secteur de l'audiovisuel".

"Tout droit est soumis à un engagement, faudrait-il le rappeler", conclut le communiqué.

Il faut dire que le mois de Ramadan en Algérie est synonyme de productions audiovisuelles intéressantes et variés mais aussi très controversés.

Le mois dernier, les services de la Sûreté d'Oran ont convoqué, le réalisateur d'une “caméra cachée” pour enquêter au sujet d'une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux et qui surfe sur la panique engendrée par la propagation du covid-19.

La vidéo en question, vue et partagée par les internautes, met en scène des personnes équipées de protections médicales et entourant un marchand ambulant, présenté comme étant un cas suspect de coronavirus. On voit alors la panique s'emparer des passants, dont certains se sont agglutinés devant les comédiens déguisés en professionnels de la santé, pour avoir des explications. Ces derniers finissent alors par dévoiler aux citoyens que c'est une “caméra cachée” produite pour une chaîne de télévision privée locale. La diffusion de cette émission aurait été programmée pour le mois de Ramadhan.

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