Algérie
 

Des chaines algériennes pourraient être forcées d'arrêter leur diffusion

Emmanuel LANGLOIS
1 mai 2020 à 20h33  
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Face à la multiplication des dérapages de plusieurs chaînes de télévision en Algérie, l'autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) a carrément menacé de retirer les licences de diffusion.

Pour le gendarme de l'audiovisuel toutes les lignes rouges ont été dépassées, en appelant au strict respect de l'éthique professionnelle et des règles juridiques et réglementaires de la profession, l'ARAV met en garde que tout manquement pourrait entraîner le retrait de l'autorisation d'exercer l'activité audiovisuelle octroyée par le ministère de la Communication aux chaînes de télévision de droit étranger.

Dans un communiqué conjoint du président de l'ARAV et du ministre de la Communication, l'ARAV a rappelé aux chaînes de télévision l'impératif "de se conformer strictement aux observations et recommandations émises dans ses communiqués du 23/03/2020 et du 22/04/2020".

L'ARAV qui rappelle avoir salué "les efforts consentis par ces chaînes dans la couverture et le traitement médiatique de la pandémie du Covid-19", déplore "des dépassements professionnels attentant à la morale, lors de la diffusion par certains chaînes de programmes médiocres et immoraux durant le mois de Ramadhan, ce qui a amené l'ARAV a adresser des avertissements à ces chaînes en vue de mettre fin à ces dérapages qui ne servent guère la scène médiatique, et le rôle qui incombe aux médias, à savoir la promotion de la créativité intellectuelle et artistique dans le respect des fondements et principes de la société et les valeurs religieuses et nationales".

Le régulateur de l'audiovisuel invite également les autre chaînes à "bannir, dans leurs programmes pour le mois de Ramadhan, toute forme de violence, à respecter les principes de la profession et raffiner les goûts", appelant "à prendre les mesures appropriées pour faciliter l'accès des personnes aux besoins spécifiques aux programmes audiovisuels".

3 commentaires

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mikafromlebanon - Il y a 4 ans
Chose impensable en France. Imaginons un retrait de licence par le CSA de TF1, NRJ12 ou BFM pour diffusion soit de contenus inappropriés voir de fake news?
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Xéyis - Il y a 4 ans
Si cela arrive un jour en France, ce ne sera plus de la démocratie.

Mais en Algérie, la liberté n'est pas bon depuis la manifestation du Hirak.

Vaut mieux museler que de laisser parler.

Mais certains soi-disant comique exagère, des caméras cachées sur les chaines privées ne me font pas rires.

Un exemple, un homme achète des fruits et manges devant le vendeur et ensuite lui dit que ses infecte et les jettent parterre.

Devinez ce qu'a fait le vendeur, au début il a gardé son calme mais au bout de 10 minutes de sketchs le gars a péter les plombs.

Si ça c'est des caméras cachées , moi je suis le fils caché de Michel Drucker :)
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mikafromlebanon - Il y a 4 ans
"Si cela arrive un jour en France, ce ne sera plus de la démocratie." En France on va droit dedans."C'est l'initiative gouvernementale qui fait grincer des dents les journalistes. Il y a quelques jours, le gouvernement a lancé sur son site une page dédiée baptisée "Désinfox Coronavirus", destinée à agréger des articles en provenance de plusieurs médias pour lutter contre la propagation de fake news en cette période de crise sanitaire. "Des sources d'informations sûres et vérifiées", comme l'a résumé la porte-parole Sibeth Ndiaye sur Twitter. Problème, les médias, qu'ils soient présents sur ce site ou pas, sont vent debout contre cette initiative. Ce week-end, une trentaine de sociétés de journalistes a signé une tribune pour rappeler que "la presse française est indépendante de l'Etat et du pouvoir politique" et demander la suppression de cette rubrique. Lundi, le Syndicat national des journalistes est allé encore plus loin puisque, comme l'annonce l'AFP, un recours en urgence a été déposé devant le Conseil d'Etat pour exiger cette suppression. Le SNJ juge qu'il s'agit là d'une "atteinte grave et manifestement illégale portée aux principes de pluralisme dans l'expression des opinions et de neutralité des autorités publiques". Dénonçant une "ingérence manifeste des autorités publiques dans la liberté de presse", le syndicat pointe en substance que cela peut entraîner chez les lecteurs "de la suspicion quant aux relations entre la presse et le monde politique".
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