Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
10 janvier 2003

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) va "instruire" les griefs formulés par Didier Mathus, député PS de Saône-et-Loire, qui avait accusé France 2 de "complaisance à l'égard du gouvernement. M. Mathus avait vivement dénoncé le "caractère incroyablement complaisant" de plusieurs reportages diffusés récemment par la chaîne publique, dans une lettre adressée mardi au président du CSA Dominique Baudis. "TF1 et France 2 ont engagé la concurrence avec férocité dans un nouveau domaine : celui de la flagornerie à l'égard du président de la République, de son épouse, de son gouvernement et de sa majorité", écrivait-il. Dans une première réponse au député, communiquée à l'AFP, le président du CSA lui indique jeudi avoir démandé aux deux membres de l'instance chargés du pluralisme et de la déontologie des médias, Jacqueline de Guillenchmidt et Joseph Daniel, "d'instruire les questions" qu'il avait soulevées. "Le Conseil entendra leurs conclusions et adoptera une réponse que je vous transmettrai aussitôt", précise M. Baudis. Le député avait particulièrement critiqué un sujet consacré le 19 décembre à l'épouse du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy dans le cadre de l'émission "Envoyé spécial", le qualifiant de "publi-reportage". Réagissant à ces propos, la direction de l'information de France 2 a fait valoir que ce reportage s'inscrivait "dans une longue tradition" de portraits consacrés aux épouses de personnalités politiques ou du monde sportif.

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