Agence spatiale européenne
 

Rédaction
21 janvier 2003

Le récent échec du lancement du dernier modèle de la fusée Ariane-5 et le ralentissement de la croissance du secteur commercial des télécommunications imposent un arrêt dans le développement de la gamme du lanceur lourd européen, a estimé le directeur général de l'Agence Spatiale Européenne (ESA), M. Antonio Rodota. Suite à cet échec du premier tir d'Ariane-5 ECA, le 11 décembre, un groupe de travail a été mis en place à l'ESA pour "évaluer les actions à entreprendre" afin de rétablir la "confiance" chez les clients et les Etats-membres, a indiqué M. Rodota. La première analyse de ce groupe, que reprend à son compte le directeur général de l'Agence : en raison du ralentissement du domaine commercial des télécommunications, "il ne faut pas de versions supplémentaires, plus puissantes, d'Ariane-5. Les versions actuelles du lanceur peuvent être conservées quelques années de plus que prévu". Le 11 décembre, le premier exemplaire de la version puissante d'Ariane-5 - dite "Ariane dix tonnes" parce que capable de placer sur orbite de tranfert géostationnaire une charge utile de dix tonnes, contre 6,5 tonnes pour le modèle de base (Ariane-5 "Générique") - avait connu une défaillance du système de refroidissement du divergent (tuyère) du moteur de son premier étage. Cette défaillance avait engagé le lanceur sur une mauvaise trajectoire et conduit les responsables du tir à décider de sa destruction. La stagnation du secteur spatial commercial impose par ailleurs à l'ESA de faire des économies. "Il nous faut dégraisser notre organisation", a déclaré M. Rodota. Les crédits prévus pour la mise au point de modèles plus puissants d'Ariane-5 tels qu'Ariane-5 ECA peuvent être utilisés pour d'autres domaines, a expliqué le directeur de l'Agence. "Mais, a-t-il ajouté, il est encore trop tôt pour donner une chiffre définitif.

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