Ariane 4
 

Rédaction
11 février 2003 à 03h00

La toute dernière fusée européenne Ariane-4 doit s'envoler demain matin avec le satellite international de télécommunications Intelsat-907 à son bord et clore ainsi la carrière de ce lanceur européen, en service depuis près de quinze ans. La fusée Ariane-44L (c'est-à-dire une Ariane-4 dans sa version la plus puissante, dotée de quatre propulseurs d'appoint à liquides) doit décoller du Centre spatial guyanais, à Kourou, "le plus tôt possible" dans un créneau d'une heure, qui s'ouvrira à 04h00 (08h00 heure de Paris). Son unique passager est un gros satellite de la série Intelsat-IX, de 4,7 tonnes au lancement, qui doit être placé sur orbite géostationnaire (36.000 km d'altitude au-dessus de l'équateur) par 28,5 degrés ouest, au-dessus de l'océan Atlantique. Ce satellite construit par la société Space Systems/Loral à Palo Alto (Californie) pour l'opérateur international Intelsat doit assurer, pendant treize ans, des services d'accès à l'internet, de téléphonie et de liaison de réseaux d'entreprises. Avec ce vol, 116 fusées Ariane-4 auront été lancées entre juin 1988 et février 2003. Trois échecs seulement, dont le dernier remonte à décembre 1994, ont légèrement terni la réputation de ce lanceur modulaire : sa conception permettait d'adapter à chaque tir sa puissance à la masse du ou des satellites (fréquemment lancés par deux) par l'adjonction ou non de propulseurs auxiliaires. Les Ariane-4 pouvaient ainsi emporter entre 1,9 et 4,2 tonnes de charge utile, capacité portée à plus de 4,7 tonnes grâce à des perfectionnements techniques opérées en cours de route. En revanche, les fusées de la famille suivante Ariane-5 sont actuellement clouées au sol, suite à l'échec, en décembre, du premier vol d'une nouvelle version de ce lanceur lourd (Ariane-5-ECA). Cette fusée est issue de modifications destinées à lui permettre d'emporter dix tonnes au lieu de 6,9 au maximum par rapport au modèle de base. Une Ariane-5 de base (dite Générique) devrait revoler vers la fin février.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.