RFI
 

Rédaction
6 mars 2003

Syndicats et direction ont signé un protocole d'accord mercredi soir à Radio France Internationale (RFI) où les programmes étaient fortement perturbés depuis 00h00 par un mouvement de grève, a-t-on appris auprès des deux parties. Les syndicats SNJ et SNJ-CGT de RFI, rejoints mardi par la CFDT, avaient déposé pour le compte des correspondants pigistes à l'étranger un préavis de grève illimité, à compter du 5 mars 00h00. Ils avaient également appelé les journalistes de la radio à une grève de soutien de 24 heures le même jour. L'accord signé mercredi soir porte à la fois sur les rémunérations, la couverture sociale et l'équipement des 300 correspondants-pigistes de la radio. Il prévoit l'harmonisation des tarifs des correspondants français et étrangers avec des progressions de 6,66% à 12,75%. De nouvelles revalorisations sont prévues, à raison de 2% le 1er juillet 2004 et d'autant, un an plus tard. Le tarif des piges sport est par ailleurs aligné sur les autres, soit une progression allant de 57,97% à 73,23%. Le protocole stipule également le mise en place d'un nouveau système de protection sociale ou le renforcement des liens avec les correspondants par la nomination d'un interlocuteur. "C'est la fin d'une situation scandaleuse, un changement très important dans la condition du correspondant pigiste à l'étranger", ont déclaré d'une seule voix le SNJ et le SNJ-CGT. Les deux syndicats ont salué "une grande victoire même si les tarifs de piges restent inférieurs à ceux pratiqués par la BBC et la Deutsche Welle". Réunis au sein du réseau Spartacus, les correspondants pigistes de RFI à l'étranger avaient lancé ce mouvement de grève pour protester contre le montant de leurs piges qui n'avait pas été réévalué depuis 1993. Ils faisaient valoir "la signature de l'accord sur les 35 heures en janvier 2000 (qui) stipulait que tous les pigistes devaient recevoir une augmentation de 8,5%" et réclamaient l'application rétroactive de cet accord. Selon la direction, l'appel à une grève de solidarité a été suivi par 6% des rédacteurs en langues étrangères et 70% des rédacteurs de la rédaction française.

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