Rédaction
2 avril 2003

Le numéro un japonais de l'aéronautique et de la mécanique lourde Mitsubishi Heavy Industries a indiqué mercredi qu'il était en phase finale de négociations avec la firme espagnole Hispasat pour le lancement d'un satellite de télécommunications. Si l'accord est conclu, il s'agira du premier lancement commercial d'un satellite pour la fusée japonaise H-2A, développée par le gouvernement nippon dont la fabrication et le marketing ont été confiés depuis mardi à MHI, a indiqué Hiroyuki Yamakado, porte-parole de la firme. La fusée H-2A qui a effectué son premier vol en août 2001, est la pièce maîtresse du programme spatial du Japon qui ambitionne de devenir un acteur important du marché des lanceurs commerciaux de satellites dominé par les Américains et les Européens. "Nous sommes encore en train de négocier l'accord. Notre espoir est qu'il soit finalisé début mai", a précisé M. Yamakado. Mitsubishi Heavy envisage de fixer à 8,5 milliards de yens (72,03 millions de dollars) le tarif pour un lancement standard de satellite par H-2A, selon M. Yamakado. Si l'opération va à bon port, Hispasat devrait charger Mitsubishi Heavy de lancer un satellite de télécommunications d'environ 4 tonnes à la fin 2005 ou début 2006, selon le porte-parole de MHI. Mitsubishi Heavy a hérité depuis mardi de la responsabilité jusque là assumée par le gouvernement pour la fabrication et la commercialisation de toutes les fusées H-2A devant être lancée sur l'exercice comptable 2005/6 et au-delà. Le 28 mars, l'Agence spatiale NASDA avait effectué un lancement réussi des deux premiers satellites espion japonais grâce à une fusée H-2A. Il s'agit du cinquième lancement réussi pour la fusée qui a succédé à H-2 la première fusée développée et fabriquée au Japon qui avait raté deux lancements en 1998 et 1999. Les responsables de la NASDA ont estimé qu'il faudrait que H-2A réussisse deux lancements par an pour en faire un business rentable.

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