Rédaction
7 avril 2003

Le Bureau de liaison des organisations cinématographiques (BLOC) a rappelé dans un communiqué "son opposition la plus ferme à l'ouverture du secteur du cinéma à la publicité télévisée". Selon lui, une telle ouverture "aurait un effet dévastateur sur la distribution et la production d'oeuvres françaises et européennes, et par là même sur la création de ces oeuvres". Dans un premier temps, elle favorisera "l'inflation des coûts de sortie des films en salle, en marginalisant immédiatement les films qui ne pourraient suivre cette inflation", prévoit le BLOC. "A moyen terme, une telle ouverture permettra la concentration du marché autour de quelques films, les autres étant cantonnés dans une sous-exploitation, donc une sous-économie, mettant en péril le renouvellement des talents et le dynamisme de la création cinématographique française", selon le BLOC. "Seuls les opérateurs déjà dominants sur le marché, et principalement américains, profiteront de ce dispositif", ajoute le communiqué. Le ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon a rencontré mercredi le commissaire européen au marché intérieur Frits Bolkestein, pour lui présenter ses propositions, après que la Commission eut demandé à la France de mettre fin aux exceptions sur les "secteurs interdits" de publicité télévisée. Il a évoqué la levée de l'interdiction pour la presse et une ouverture progressive pour la distribution, mais a écarté tout assouplissement pour le cinéma et l'édition. La Commission a jugé la proposition "insatisfaisante"

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