Rédaction
12 avril 2003

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) s'est élevée contre un projet de loi sur les médias en cours d'adoption par le Parlement italien, estimant qu'il représentait un "danger pour le pluralisme", selon un communiqué reçu à Bruxelles. La FIJ craint que "l'adoption de cette nouvelle loi sur les médias ne mette davantage en danger le pluralisme". Le texte modifie la législation anti-trust dans les médias et porte en germe la privatisation progressive du service public audiovisuel de la RAI. "C'est un développement légal scandaleux et dangereux qui renforce la concentration des médias et nuit au pluralisme à travers toute l'Europe", a estimé Gustl Glattfelder, président de la Fédération européenne des journalistes, organisation régionale de la FIJ. "Lorsque des lois taillées sur mesure permettent à des magnats de la presse comme Silvio Berlusconi d'utiliser sa position" de chef du gouvernement italien "pour étendre ses propres intérêts commerciaux, cela devient aussi une grave menace pour la démocratie", a-t-il ajouté. La semaine dernière lors d'un vote à bulletin secret, les députés italiens ont approuvé une disposition limitant à deux le nombre de chaînes de télévision pouvant être détenues par un groupe privé, infligeant un revers à Silvio Berlusconi, propriétaire de trois chaînes. Le texte a été approuvé par 230 voix contre 222. Mais il doit encore être avalisé dans des termes identiques par le Sénat pour devenir loi. Or, les partis de la coalition gouvernementale, majoritaires dans les deux chambres du Parlement, ont déjà annoncé leur intention de le faire modifier par le Sénat. D'autres instances internationales, notamment de l'OSCE, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et l'organisation Reporters sans frontières, ont déjà fait part de leurs préoccupations sur le contrôle par M.

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