Radio France
 

Rédaction
22 mai 2003

Le mouvement de grève de 24 heures des journalistes de Radio France sur les salaires et le maintien de la convention collective a été "massivement suivi" mercredi, ont affirmé les syndicats (SNJ, FO, CGT et CFTC) dans un communiqué commun. La rédaction de France Info comptait ainsi selon eux 95% de grévistes, celle de France Inter 85% et celle du réseau de radios locales France Bleu 70%. Selon la direction, le taux de grévistes par rapport aux journalistes inscrits aux tableaux de service atteignait 42,7% pour l'ensemble du groupe radiophonique public, 70% à France Info, 35,8% à France Inter, 21,4% à France Culture, 12,5% au Mouv' et 44,6% dans le réseau France Bleu. L'antenne devait rester "blanche" jusqu'à 18h00 à France Info tandis qu'à France Inter toutes les tranches d'informations devaient être supprimées, ont précisé les syndicats. Dans certaines radios de ce réseau (comme à Lille, Melun, Strasbourg, Reims), l'ensemble des journalistes étaient en grève, toujours selon les syndicats. Ceux-ci réclament une augmentation salariale après 6 années de blocage. Ils estiment également que la convention collective des journalistes de l'audiovisuel est menacée. Dans une lettre-ouverte à Jean-Marie Cavada publiée mercredi, le SNJ lui reproche d'avoir été "sourd" aux avertissements syndicaux et parle d'un "coup de semonce". En l'asence de réponse, il menace d'un "conflit majeur, et illimité". La direction de Radio France "refuse la confusion entre non augmentation de la valeur du point (qui détermine le salaire de base, NDLR) et blocage des salaires", a déclaré Didier Tourancheau, directeur général adjoint du groupe public, interrogé par l'AFP. "Nous avons fait un effort constant sur le traitement salarial des journalistes, sur le plan collectif, avec un accord sur les disparités salariales ou la création de primes d'encadrement, et sur le plan individuel, avec l'augmentation du budget consacré aux promotions", a-t-il poursuivi.

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