Satellites
 

Rédaction
26 juin 2003

Le chiffre d'affaires des opérateurs de satellites de télécommunications a accusé une chute de 6% en 2002, à 6,3 milliards de dollars, en raison d'une stagnation de la demande et d'une baisse très marquée des prix dans ce secteur, selon une étude publiée à Paris par le cabinet français de consultants Euroconsult. "Il y a une baisse historique des revenus des opérateurs depuis deux ans", a estimé au cours d'une conférence de presse Rachel Villain, analyste au sein de ce cabinet spécialisé sur ce marché. La demande en répéteurs reste stagnante (+1,5% entre 2000 et 2002), tandis que les prix de location de ces équipements baissaient de 7% sur la même période. Le secteur reste cependant hautement rentable, avec des excédents bruts d'exploitation (EBITDA) d'environ 73% en 2002, des résultats d'exploitation (EBIT) de 39% et un résultat net de l'ordre de 24%. "Les profits restent élevés en raison d'une baisse des coûts techniques et d'un allongement de la durée de vie de ces équipements, qui peut aller aujourd'hui jusqu'à dix-huit ans", selon le président d'Euroconsult Marc Giget. "La productivité d'un satellite, c'est-à-dire le nombre de personnes desservies, a été multipliée par 187 en dix ans, grâce à l'allongement de la durée de vie des répéteurs, à l'accroissement du nombe de répéteurs par satellite, à l'augmentation de leur puissance et à la compression des données", souligne-t-il. Selon Euroconsult, le marché est dans une passe délicate mais devrait renouer avec des chiffres de croissance de 3 à 5% dans les années à venir. Le développement d'internet et de la télévision devrait compenser la baisse attendue du côté des services de téléphonie, de plus en plus transférés vers les câbles terrestres pour les gros volumes. Le marché le plus dynamique devrait être celui de la télévision, avec la création nette de 1.000 chaînes nouvelles par an. 10.500 chaînes émettent à l'heure actuelle, dont 6.000 sont diffusées sur des bouquets satellitaires. Selon le cabinet spécialisé, les deux-tiers du marché à venir porteront sur le renouvellement des équipements existants. "Le marché des satellites - il existe environ 200 satellites de télécommunications en service actuellement - devient un marché d'équipement comme un autre", souligne Marc Giget. L'incertitude vient surtout des marchés de croissance, notamment de la Chine, "où il y a de la place pour 1.000 chaînes de télévision", d'après le consultant.

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