Rédaction
5 août 2003

Le producteur israélo-américain Haim Saban a déposé une nouvelle offre pour racheter les activités de télévision du groupe médiatique allemand en faillite KirchMedia, groupées dans le pôle de chaînes privées ProSiebenSat.1. Les banques créancières de KirchMedia doivent se prononcer mardi sur cette proposition, a-t-il ajouté, sans en donner les détails financiers. Selon des sources proches des négociations, M. Saban a proposé de racheter ProSiebenSat.1 de pair avec plusieurs investisseurs financiers, pour un prix de 7 à 7,5 euros par action ordinaire (munies d'un droit de vote). Il ne reprendrait de son côté que 26% des parts de la société, le reste du capital devant être réparti entre les autres membres du consortium, a-t-on encore appris. D'après le quotidien Sueddeutsche Zeitung publié lundi, M. Saban et cinq autres repreneurs proposent un paiement échelonné de plus d'un milliard d'euros pour racheter le joyau de l'ancien empire médiatique de Leo Kirch. Le producteur propose ainsi d'acheter une première tranche du capital de ProSiebensat.1 pour 500 millions d'euros, puis une seconde pour encore 200 millions d'euros, avant de procéder à une augmentation de capital de 280 millions d'euros, et de rembourser éventuellement pour finir un emprunt obligataire de 200 millions d'euros contracté par le pôle de chaînes de télévision, détaille le Sueddeutsche. Pour mieux convaincre les créanciers de KirchMedia, Haim Saban aurait déjà déposé le liquide correspondant à son offre sur un compte de la banque JP Morgan Chase, croit savoir le journal. Un porte-parole de M. Saban, joint en Allemagne, n'a pas souhaité commenter ces informations. C'est la deuxième fois que Haim Saban tente de mettre la main sur les actifs-clés de KirchMedia, dont le pôle télévision ProSiebensSat.1, qui regroupe quatre chaînes en Allemagne. Mais son premier projet de rachat, auquel TF1 avait envisagé de s'associer, avait finalement échoué en juin, faute d'avoir pu obtenir à temps le financement nécessaire. Après l'échec des négociations, les banques créancières avaient décidé de reprendre elles-même temporairement les actifs encore sains de KirchMedia.

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