Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
3 janvier 2001

Daniel Toscan du Plantier, président d'Unifrance, l'organisme de promotion du cinéma français à l'étranger, a déclaré au Figaro que "toute nomination" au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) "sera toujours politique". Hervé Bourges, président du CSA, dont le successeur doit être désigné le 23 janvier, avait déclaré lors d'un point presse le 21 décembre qu'il souhaitait que cette nomination "ne soit pas politique". "La répartition des nominations entre les présidents de la République, de l'Assemblée nationale et du Sénat contribue, quoi qu'on en pense, à maintenir un lien avec le monde politique", affirme M. Toscan du Plantier dans le Figaro publié mardi. "De ce point de vue, on peut estimer qu'aucun des choix faits par l'un ou l'autre responsable n'échappe à cette règle. Autrement dit, toute nomination sera toujours politique", estime-t-il. "Nul n'ignore d'ailleurs les liens qu'Hervé Bourges, l'actuel président du CSA, a entretenu tout au long de sa vie avec le pouvoir, en l'occurrence avec le président de la République de l'époque, François Mitterrand", ajoute-t-il. S'interrogeant cependant sur "l'opportunité de la procédure de recrutement des membres" du CSA, M. Toscan du Plantier appelle à un "vrai et large débat institutionnel" et pense que l'on pourrait "imaginer d'autres méthodes de nomination", comme une désignation par les professionnels du secteur. Dominique Baudis, député maire UDF de Toulouse et l'un des favoris à la succession de M. Bourges, est décrit par M. Toscan du Plantier, par ailleurs patron de la Cinémathèque de Toulouse, comme "un vrai républicain et un démocrate, un homme de la concertation". M. Baudis "n'a jamais incarné un parti politique mais tout simplement Toulouse. Enfin et surtout, il quitte la politique de son plein gré et non sous le coup d'une défaite ou d'un échec de carrière. C'est un bon point", conclut-il.

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