Politique
 

Rédaction
22 octobre 2003

Cinq députés UMP ont défendu dans une tribune publiée dans le Figaro le choix du gouvernement d'associer "les deux groupes les plus puissants" France Télévision et TF1 pour créer "la CNN à la française", estimant que c'était "un projet essentiel à la réussite de la France dans la bataille mondiale des images". Une semaine auparavant, dans le quotidien Libération, des députés de toutes tendances politiques avaient vivement critiqué ce choix. En outre, les membres de la mission parlementaire sur cette chaîne française d'information internationale avaient décidé de mettre fin à leurs travaux pour protester contre ce choix résultant des propositions du rapport élaboré par le député maire UMP de Cannes Bernard Brochand. Dans leur tribune, Jean-Claude Guibal, René André, Martine Aurillac, Eric Raoult et Eric Woerth estiment que le gouvernement avait le choix entre "une conception publique" (celle de la mission parlementaire) et "une conception entrepreneuriale" (celle de M. Brochand). Dans le premier cas, écrivent-ils, "prédomine le souci de ménager l'existant et d'adopter en conséquence une démarche consensuelle (...) dans l'autre la préoccupation de bâtir une structure performante et pérenne". Les cinq députés estiment que la création d'une "CNN à la française" capable de "se hisser au niveau (...) de CNN International ou BBC World" ne peut se faire qu'en "associant et responsabilisant les deux opérateurs français les plus puissants". "Loin d'empiler les structures de notre audiovisuel extérieur, la proposition Brochand prévoit de les refondre en fonction d'objectifs stratégiques pour diffuser notre présence à l'étranger sans qu'il en coûte davantage à l'Etat", rétorquent-ils aux adversaires du rapport Brochand. Les députés UMP mettent l'accent sur la différence "culturelle" entre la mission parlementaire et le rapport Brochand sur leur "conception de l'intérêt général". "Pour les uns, l'intérêt général doit rester le monopole des opérateurs publics. Pour l'autre, il dépasse les considérations strictement institutionnelles".

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