Rédaction
16 janvier 2001

America Online est l'un des artisans de la révolution internet, devenu aujourd'hui premier service en ligne au monde. Il compte près de 29 millions d'abonnés, y compris ceux de CompuServe, dans 14 pays et un service décliné en sept langues. Le groupe est la création de Steve Case, qui fait partie de la bande des jeunes dirigeants de sociétés high tech comme Bill Gates de Microsoft, Steve Bezos d'Amazon.com et Steve Jobs d'Apple. Steve Case, qui a fait ses classes marketing chez Procter and Gamble et Pizza Hut, a commencé par Quantum Computer, un service en ligne pour les utilisateurs des jeux Commodore fondé en 1985. En 1991, Quantum est renommé America Online. la société est introduite en bourse un an plus tard. Le jeune pdg d'AOL (il n'a que 42 ans) voit très loin: il veut "construire un média global aussi central dans la vie des gens que le téléphone ou la télévision, et même encore plus important". Avec Time Warner, pilier de "l'ancienne économie", AOL se donne les moyens de cette ambition avec l'accès à toute la panoplie de services médiatiques qu'offre ce groupe (télévision, magazines, musique et cinéma) et surtout au deuxième réseau cablé aux Etats-Unis, clé de l'accès rapide à l'internet. La progression d'AOL a été méthodique. En 1995, AOL se déplace en Europe avec une alliance avec le premier groupe de média allemand Bertelsmann, qu'il va être obligé d'abandonner dans le cadre de sa fusion avec Time Warner à la demande des autorités de la concurrence européennes. Suivent AOL Royaume-Uni et AOL France en 1996 puis AOL Canada et AOL Japon. En 1998, AOL reprend le service en ligne CompuServe, qui avait préparé le terrain pour l'internet tel qu'on le connaît actuellement. AOL apporte également dans la corbeille de mariage Netscape, éditeur des populaire logiciels de navigation sur l'internet, Navigator et Communicator. Durant l'exercice 2000, le service en ligne a enregistré un chiffre d'affaires de quelque 6,9 milliards de dollars, contre 30 millions il y a huit ans, au moment de son entrée en bourse. Mais son lustre à la bourse s'est considérablement terni depuis la correction amorcée en avril. L'action ne vaut plus que quelque 50 dollars, contre près de 75 dollars à la fin mars, soit une perte d'un tiers de sa valeur.

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