Rédaction
23 janvier 2004

Pascal Rogard, directeur général de la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques), a déclaré souhaiter que les recettes de la télé-réalité contribuent à financer la création audiovisuelle. Il faut qu'une partie des recettes de la télé-réalité (SMS, appels téléphoniques surtaxés), actuellement non soumises aux obligations d'investissement des chaînes, "contribuent à financer la création audiovisuelle", a déclaré à l'AFP M. Rogard, lors du 17e Festival international de programmes audiovisuels (FIPA) de Biarritz (20 au 25 janvier). Il est "nécessaire d'adapter la réglementation à l'évolution de la programmation", a-t-il assuré, ajoutant que cette proposition serait soumise la semaine prochaine par la SACD au ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon. Selon M. Rogard, "l'ensemble des recettes des chaînes doit contribuer à la création" et "les pouvoirs publics n'ont que trop tardé à adapter la réglementation". "On ne peut d'un côté critiquer la télé-réalité et avoir une réglementation qui la favorise", a-t-il estimé. La SACD souhaite également que le crédit d'impôt accordé au cinéma pour la relocalisation des tournages en France (prévu dans le budget 2004) soit étendu à la création audiovisuelle, afin d'assurer "une égalité de traitement" entre téléfilms et films. Enfin, la SACD appelle à une définition plus restrictive de l'oeuvre audiovisuelle pour que le maximum de ressources des chaînes soient concentrées sur la création d'oeuvres. Des propositions en ce sens, a précisé M. Rogard, sont actuellement étudiées par la Direction du développement des Médias (service du Premier ministre).

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