France 2
 

Rédaction
9 février 2004

Le présentateur du journal de 20H00 de France 2, David Pujadas, a déclaré dimanche que son annonce mardi soir à l'antenne du "retrait progressif" d'Alain Juppé de la vie politique était une "erreur". "On a parlé de retrait progressif, pas de départ, ce n'était pas catégorique", s'est défendu le journaliste dans le magazine de France 5 "Arrêt sur images". "Je reconnais absolument que c'était une erreur", a-t-il ajouté. Il est revenu sur les circonstances qui l'ont amené à cette présentation des faits. "On fait une enquête, on essaie de se renseigner, on apprend qu'Alain Juppé va se retirer", a-t-il dit. "Quelques minutes avant (le 20H00), nos meilleures sources le disent, des sources très proches de l'Elysée, très proches d'Alain Juppé, la rédaction en chef, Olivier Mazerolle (directeur de l'information de France 2) lui-même". "Ca ne reposait pas sur l'intime conviction, sinon on l'aurait pas dit", a-t-il ajouté en évoquant les conditions de travail d'une rédaction. "A un moment, vous dites: +on y va+". "Je ne cherche pas à me défausser, j'ai déjà présenté mes excuses, je suis prêt à les représenter", a-t-il dit, en estimant qu'il s'agit d'une "erreur d'interprétation". "Le mot de retrait n'est pas totalement faux", a fait valoir le présentateur. "Ce n'est pas un pari, on a fait une enquête, parfois on se plante, voilà". Invité samedi de l'émission "L'Hebdo du médiateur" sur France 2, Olivier Mazerolle avait également parlé d'une "erreur". Sous le titre écrit "Alain Juppé le retrait", David Pujadas avait ouvert le journal de mardi soir en disant: "Alain Juppé a tranché. Après sa condamnation, il a décidé de prendre du champ avec la vie politique pour se consacrer au combat judiciaire. Un retrait qui sera progressif". En fin de journal, il avait évoqué "le retrait, mais un retrait progressif, un retrait partiel et surtout un retrait qui n'est pas définitif d'Alain Juppé". Les syndicats de journalistes SNJ, USJ-CFDT et SNJ-CGT de France 2 avaient accusé jeudi l'encadrement de la rédaction de la chaîne d'avoir commis une "faute professionnelle".

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