Satellites
 

Rédaction
3 mars 2004

Le Nigeria souhaite lancer un deuxième projet d'envoi de satellite dans l'espace en 2006, après le succès du lancement en septembre du premier satellite africain par une fusée russe, a appris l'AFP auprès de l'Agence nationale de recherche et de développement spacial (NASRDA). "Le conseil fédéral exécutif a approuvé le lancement du projet pour 2006. Des propositions pour le second projet de satellite nous parviennent d'experts du monde entier", a indiqué l'un des directeur de la NASRDA sous le sceau de l'anonymat précisant que ce nouveau satellite sera destiné aux télécommunications. Le chef de la NASRDA, Robert Boroffice a indiqué que ce second projet de satellite répond aux besoins grandissants dans le domaine des espaces satellites depuis l'introduction de la technologie de télécommunication par satellite dans le pays il y a quelques années. "Aujourd'hui il n'y a pas moins de 5.000 utilisateurs de ce système de communication par satellite installés au Nigeria", a-t-il précisé selon un discours parvenu à l'AFP. "Des sociétés, le gouvernement et des particuliers ont fini par réaliser que grâce au satellite on peut éviter les problèmes induits par le mauvais état des infrastructures de télécommunication nationales", a-t-il estimé rappelant que deux appels téléphonique intercontinentaux sur trois passent par un satellite de communication. Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique avec 126 millions d'habitants, avait lancé en septembre son premier satellite qui doit fournir des données géographiques. Des scientifiques nigérians avaient alors collaboré avec leurs homologues russes. De sources officielles, on indique que le Nigeria a dépensé 10,5 milliards de Naira (78 millions USD - 61 millions d'euro) sur quatre ans pour développer son programme spacial. Certains critiquent ce projet considéré comme un éléphant blanc pour un pays, potentiellement riche notamment grâce au pétrole, mais où les trois quart de la population vivent avec moins d'un dollar par jour. Mais le gouvernement du président Olusegun Obasanjo estime que ce second projet est justifié.

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